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Les jeunes de 14 ans et moins en Nouvelle-Zélande ne pourront jamais acheter légalement des cigarettes

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Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

2021-12-09T16:32:57Z
2021-12-09T18:50:49Z
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  • Le gouvernement de la Nouvelle-Zélande bannira graduellement les produits de tabac sur son territoire.   

  • Dès 2027, l'âge légal pour acheter des cigarettes, qui est actuellement fixé à 18 ans, augmentera d'un an chaque année.    

  • 13,5% des Néo-Zélandais fument la cigarette, principale cause de décès évitables, qui fait 4500 victimes par année dans leur pays.    

C’est maintenant officiel: la Nouvelle-Zélande interdira progressivement la vente de tabac sur son territoire. L'objectif: empêcher les jeunes d'acheter des cigarettes légalement et libérer du tabac les générations futures.

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Ce que compte faire le gouvernement  

À l’heure actuelle, l’État néo-zélandais interdit la vente de produits à base de tabac aux personnes de moins de 18 ans, comme au Canada. 

Toutefois, la nouvelle réglementation, qui doit être adoptée l’an prochain, fera en sorte que, dès 2025, l’âge limite augmentera d’un an chaque année. Un jeune Néo-Zélandais âgé de 14 ans ou moins ne pourra ainsi jamais acheter de cigarettes légalement.

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«Nous voulons nous assurer que les gens ne commencent jamais à fumer en vieillissant, eux et les générations futures ne pourront jamais acheter légalement du tabac», a déclaré la ministre néo-zélandaise de la Santé, Ayesha Verral.

Le gouvernement compte aussi adopter une loi pour restreindre le nombre d'endroits où l'on vend du tabac. Les commerçants ne pourront vendre que des produits ayant un faible taux de nicotine.

Une réduction significative du tabagisme  

En Nouvelle-Zélande, le tabagisme est à l’origine d’un cancer sur quatre et est la principale cause de décès évitable au pays, tuant 4500 personnes chaque année, précise la ministre Verral.

Au sein de l’archipel, le taux de tabagisme est actuellement de 13,5%, et plus du double chez les Māoris et dans les communautés du Pacifique, les peuples autochtones de la Nouvelle-Zélande.

Photo tirée de Twitter
Photo tirée de Twitter

À titre comparatif, en 2019, Statistique Canada rapportait que 14,8% des Canadiens de 12 ans et plus, soit près de 4,7 millions de personnes, fumaient tous les jours ou à l’occasion. Au Québec, le taux était établi à 17%.

Avec ces nouvelles mesures, le gouvernement néo-zélandais souhaite réduire ce pourcentage à 5% d’ici 2025, ce qui permettrait au système de santé d’économiser près de 5 milliards de dollars canadiens.

«En devenant non-fumeurs, nous pourrions vivre dans un pays où nos tamariki [jeunes en māori] passent plus de temps de qualité avec leurs tupuna (grands-parents en māori), où nous réduisons le nombre de grossesses à risque, où moins de malades sont hospitalisés et où les gens ont plus d’argent à dépenser pour les choses dont ils ont besoin et qu’ils apprécient», écrit sur Twitter Ayesha Verral.

Ça fait des heureux, mais aussi des mécontents  

Le groupe de pression Action on Smoking and Health (ASH) a salué ces annonces, mentionnant que cet ensemble de mesures complémentaires serait «envié par les pays qui luttent contre la mort et la misère causées par le tabac fumé».

«Nous serons à la pointe de la lutte antitabac dans le monde», a souligné Robert Beaglehole, président de l’ASH.

Selon le fabricant de tabac British American Tobacco New Zealand, ces mesures sont «non testées, infondées», et l'on ne dispose d'«aucune preuve scientifique de leur efficacité». 

«L’interdiction progressive de la vente de tabac ne fera que stimuler la vente sur le marché noir», avance l'entreprise. 

Avec l’AFP

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