Les jeunes athlètes québécois toujours sans réponses

Déception pour les jeunes athlètes du Québec : la province n'a pas encore annoncé de plan concret cette année quant au retour des activités sportives organisées au Québec, alors que le silence de la ministre responsable des Sports se fait de plus en plus lourd selon plusieurs intervenants du milieu.

La Coalition pour la promotion du sport au Québec (CPPSQ) s'est adressée directement à la ministre Charest, lui demandant de faire une sortie publique pour redonner espoir aux jeunes sportifs. Le regroupement craint les effets néfastes que le prolongement de l'arrêt des activités sportives pourrait causer pour les jeunes.

«Où êtes-vous, Mme Charest lorsque le milieu est en crise? Quel est le plan de retour au jeu? [...] Il est inconcevable de briser deux saisons de suite, pratiquement trois, avec l'arrêt hâtif de 2020. Laissez [les enfants] jouer!» a mentionné la CPSSQ dans une lettre.

L'auteur et fondateur de la Coalition, Guylain Dupuis, ne mâche pas ses mots. «Ce n'est pas une coquetterie. C'est vital. Pour plusieurs dans des programmes Sports-Études, c'est ce qui les raccroche à l'école», a-t-il expliqué en entrevue à TVA Nouvelles, jeudi.

M. Dupuis craint que le prolongement de l'arrêt des sports organisés entraîne une vague de décrochage scolaire.

Chez Sport'Aide, qui porte assistance aux jeunes athlètes vivant des difficultés, le constat est le même.

«Pour certains, ça va marquer la fin de leur parcours sportif», a souligné le directeur général Sylvain Croteau, ajoutant du même souffle qu'un jeune sur trois abandonne son sport avant d’entrer à l’école secondaire.

Le porte-parole de l'opposition officielle en matière de sports, Enrico Ciccone, a fustigé la ministre Charest et son silence. «De voir que celle qui chapeaute tout ça n'est nulle part enfreint le rôle du ministre responsable des sports», a indiqué l’ancien hockeyeur.

La ministre Isabelle Charest a refusé nos demandes d'entrevues. Son équipe soutient toutefois qu'elle travaille de concert avec la santé publique.