La pénurie de personnel inquiète les infirmières d’urgence
Agence QMI
La manque de personnel infirmier qualifié dans les urgences du Québec inquiète l’Association des infirmières et infirmiers d’urgence, évoquant une situation qui n’est pas sans conséquence sur les établissements de santé, les équipes de soins et les patients.
L’AIIUQ rappelle que l’urgence de l’Hôpital de Gatineau partiellement fermée depuis juin a réduit de manière significative son offre de services.
D’autres urgences d’établissement de santé sont dans la même situation, comme c’est le cas dans les hôpitaux du Suroît, de Coaticook et de Senneterre ainsi que le Centre multiservices de santé et de services sociaux de Port-Cartier.
Les infirmières relèvent six impacts causés par la pénurie de personnel dans les urgences. Il s’agit de l’Intégration de personnel non qualifié, la hausse des ratios infirmière-patients, la réduction des activités de soins, la réduction de la formation continue des infirmières, l’augmentation du temps supplémentaire obligatoire et l’exode du personnel infirmier vers d’autres secteurs d’activité et le secteur privé.
Même si elles saluent la volonté politique du gouvernement de s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans le réseau, les infirmières auraient souhaité voir des engagements concrets pour la réduction du temps supplémentaire obligatoire et la conciliation travail-famille.
«L'AIIUQ demande aux instances politiques et institutionnelles d'intervenir rapidement afin d'améliorer les conditions de travail des infirmières d'urgence et de maintenir l'accès à des soins d'urgence sécuritaires et de qualité pour la population québécoise», a mentionné par communiqué l’organisme, mercredi.