Les images d’Haïtiens refoulés à la frontière « ne reflètent pas » les États-Unis
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AFP
Washington | Le ministre américain à la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas a affirmé mercredi que les photos montrant des membres de la police aux frontières repoussant à cheval des migrants haïtiens à la frontière américano-mexicaine ne reflétaient pas l’identité des États-Unis ni l’action de l’ensemble de cette force.
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Sur un cliché pris par un photographe employé par l’AFP, un garde-frontières à cheval attrape un homme par son t-shirt sur la rive américaine du Rio Grande, frontière naturelle entre les deux pays, près de Del Rio au Texas.
Sur un autre, il tient un groupe à distance en faisant tourner ses rênes, dans une posture menaçante, pour les forcer à rebrousser chemin vers le Mexique.
![AFP](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2Ffa400130-1bb2-11ec-8385-a511b8347a68_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Ces images « ne reflètent pas ce que nous sommes en tant que pays, ni ce qu’est la police aux frontières américaine », a assuré M. Mayorkas devant la commission sur la Sécurité intérieure à la Chambre des représentants.
Il a rappelé avoir ordonné l’ouverture d’une enquête et promis des résultats rapides, « d’ici quelques jours et non des semaines ».
Ces clichés, qui ont fait le tour du monde, ont suscité un vif émoi aux États-Unis, jusqu’aux proches alliés du président Joe Biden.
« Ces images vous donnent la nausée », a déclaré le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
La vice-présidente Kamala Harris les a jugées « horribles », estimant que « des êtres humains ne devraient jamais être traités d’une telle façon ».
Pour certains, ces migrants sont assimilés à du bétail rassemblé par des cow-boys, ou rappellent les traitements subis par des Afro-Américains de la part de la police montée, des gardiens de prison, ou des propriétaires d’esclaves.
Le gouvernement américain peine à gérer un afflux soudain et massif de milliers de migrants, dont de nombreux Haïtiens, qui se sont massés sous un pont la semaine dernière dans la petite ville frontalière de Del Rio, au Texas.
Les autorités ont commencé à les renvoyer par avion dans leur pays, une décision également critiquée, car le petit pays des Caraïbes est plongé dans une crise politique, sécuritaire et humanitaire.
Des milliers de migrants continuaient mercredi à traverser le Rio Grande pour tenter d’obtenir l’asile aux États-Unis, où ils campent sous un pont à Del Rio.
« Nous avons un plan pour répondre » à cet afflux de migrants, a assuré M. Mayorkas. « Nous l’appliquons, cela prend du temps et nous commençons à en voir les résultats ».