Inflation: deux tiers des Canadiens peu confiants que leur salaire suivra
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Raphaël Pirro
Les deux tiers des Canadiens jugent que leurs revenus ne seront pas assez pour faire face à l’augmentation du coût de la vie, alors que l’inflation se hisse au sommet des préoccupations de la population à l’approche du temps des Fêtes.
Le nouveau coup de sonde de la firme Nanos, commandé par le «Globe & Mail», précise que c’est l’augmentation du coût des produits de la vie quotidienne, comme l’essence et l’épicerie, qui inquiètent le plus de gens.
Parmi la liste d’options offertes aux répondants, 50 % ont choisi l’augmentation de ces produits de base comme étant la plus inquiétante, comparativement à près de 20 % pour l’augmentation du prix pour le logement.
De plus, près de 18 % craignent surtout l’augmentation de la dette publique, tandis que 7,6 % ont nommé les impôts et 2,7 % la sécurité d’emploi.
Confiants, pas confiants
Le sondage témoigne d’un pessimisme ambiant chez une grande partie de la population quant à leur proche avenir.
En effet, près des deux tiers des personnes sondées croient que leur salaire ne suivra pas l’inflation. Plus précisément, ils sont 43 % à se dire «pas confiants» et 22 % «plutôt pas confiants», alors que 8 % se sont dits «confiants» et 22 % «plutôt confiants».
«C'est comme une accumulation d'anxiété, parce que maintenant les gens s'inquiètent simplement de payer les produits de base», a déclaré le sondeur Nik Nanos au «Globe».
Inflation, sujet de l’heure
L’inflation s’est hissée au sommet des thèmes abordés par les parlementaires depuis le début de la rentrée parlementaire, le 22 novembre dernier, allant jusqu’à s’insérer brièvement dans le discours du Trône de la gouverneure générale Mary Simon.
Avec une augmentation de 4,7 % en octobre par rapport à l’année dernière, l’actuel épisode inflationniste est le plus élevé depuis février 2003, selon Statistique Canada.
Le sujet sert de clou pour le marteau des conservateurs, qui ramènent le à l’ordre du sujet dès que l’occasion se présente.
En point de presse lundi, leur chef Erin O’Toole a martelé que les dépenses engendrées par le gouvernement pendant la pandémie avaient un impact direct sur cette inflation historique.
De leur côté, les libéraux insistent pour dire que l’inflation au Canada s’inscrit dans un phénomène mondial causé principalement par la pandémie de COVID-19 et ses impacts collatéraux sur les chaînes d’approvisionnement.
Selon le sondage, les Canadiens font confiance à 27 % aux conservateurs pour mieux gérer l’inflation contre 24 % pour les libéraux.