Montée des cas de COVID-19: la Santé publique demande aux gens à risque d'être «prudents»
Camille Dauphinais-Pelletier
Les cas de COVID-19 augmentent sans cesse au Québec, au point où 8600 employés du système de la santé sont en congé de maladie. La Santé publique demande à tout le monde – mais particulièrement aux personnes plus vulnérables – d'être prudent.
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Le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, a tenu un point de presse dimanche sur la situation en lien avec la pandémie.
Il a notamment révélé que 8600 travailleurs de la santé sont absents pour cause de maladie, et qu'il s'agit de la COVID-19 dans la majorité des cas. En guise de comparaison, cela symbolise environ 60% plus de congés de maladie que d'habitude.
Les cas de COVID-19 continuent d'augmenter dans la province. Les éclosions viennent pour la plupart de rassemblements familiaux, entre amis ou entre collègues. Les dernières données disponibles montrent que 2203 nouveaux cas ont été enregistrés en une journée, le 24 mars. «Avec la levée de la plupart des mesures, on s'attendait à une hausse de cas, c'était attendu, il s'agissait pour nous d'un risque calculé», a affirmé le Dr Boileau.
Cette hausse s'observe aussi dans les hospitalisations dans plusieurs régions, notamment en Gaspésie, au Saguenay, en Abitibi, sur la Côte-Nord, dans la région de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, a-t-il dit. La grande région de Montréal est pour sa part épargnée de ce côté-là.
«Si la tendance actuelle se maintient, il est vraisemblable que les hospitalisations vont continuer à augmenter», a-t-il dit.
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Les personnes vulnérables doivent être prudentes
Le Dr Boileau a été clair: il n'est pas question pour le moment de remettre en place des mesures sanitaires pour l'ensemble de la population. Il a toutefois appelé les personnes vulnérables, en raison de leur âge ou de leur état de santé, à être vigilantes.
«Pour ceux qui sont à risque, s'il vous plaît, soyez prudents. Le variant BA.2 se transmet encore plus rapidement. Demeurez vigilants et faites en sorte de vous protéger», a-t-il dit, ajoutant qu'il s'attend à ce que les deux tiers des cas au Québec soient liés au variant BA.2 dans les prochaines analyses. Ce variant est plus contagieux qu'Omicron, mais pas plus dangereux pour quelqu'un qui le contracte.
«On ne dit pas de ne plus sortir, mais il faut vraiment faire attention parce que le risque est réel.»
Il a aussi demandé à l'ensemble de la population d'aider à protéger les autres, en continuant d'appliquer les mesures de base (lavage des mains, distanciation physique, port du masque), mais surtout en s'isolant et en faisant un test de dépistage rapide dès qu'on ressent des symptômes qui ressemblent à la COVID-19.
«Le temps où malgré les symptômes grippaux on se présentait au travail est révolu, il faut rester à la maison», a-t-il martelé, rappelant que des tests rapides sont disponibles gratuitement dans les pharmacies.
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Quand on est déclaré positif, il faut s'isoler durant au moins cinq jours à partir de la date du début des symptômes ou du résultat positif (10 jours pour les personnes qui ne sont pas adéquatement protégées). Mais comme on peut être contagieux pendant 10 jours, «on peut reprendre certaines activités, mais en s'assurant de surprotéger les autres», a-t-il dit.
Ce que ça veut dire: porter son masque lors de toutes les interactions sociales, garder une distance de deux mètres avec les autres et éviter les contacts avec les personnes plus vulnérables.
Pas encore une sixième vague
Malgré ces indicateurs, «on ne peut pas confirmer qu'il s'agit véritablement d'une sixième vague», a mentionné le Dr Boileau, reconnaissant quand même qu'on est en route vers ce qui ressemble à une vague. Il faudra attendre d'avoir les données pour plusieurs journées supplémentaires avant de réellement pouvoir parler de sixième vague.
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