La Russie est passée devant le Canada
Félix Séguin, TVA Sports
J’ai le plaisir de décrire plusieurs matchs chaque semaine de la LNH et ce qui m’a frappé aux yeux cette année, c’est le nombre de gardiens de but nés en Russie qui dominent dans le circuit Bettman.
Igor Shesterkin, Andrei Vasilevskiy, Alexandar Giorgiev (Né en Bulgarie, mais déménagé en Russie en bas âge), Ilya Sorokin, Ilya Samsonov, Pyotr Kochetkov, Sergei Bobrovsky ont tous des rôles de premier plan avec leur formation respective. Vous pouvez ajouter les noms de Semyon Varlamov et Daniil Tarasov qui ont aussi leur importance.
Je dénombre neuf gardiens russes.
Puisque Sorokin et Varlamov jouent avec les Islanders, c’est donc huit équipes sur 32 dans la LNH (25%) qui comptent sur un gardien russe pour les mener dans le droit chemin. Une équipe sur quatre ! Incroyable, quand même.
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Shesterkin vient de gagner le trophée Vézina, Vasilevskiy est le meilleur gardien de la ligue depuis six ans, Sorokin est en pleine ascension et Kochetkov pourrait se sauver avec le titre de recrue de l’année.
Ils sont bons et dominants.
Je trouve que les gardiens russes des années 2020 sont à l’image de Vasilevskiy. Ils sont grands, intimidants et athlétiques. Vasilevskiy vient de gagner deux Coupes Stanley, un trophée Conn-Smythe et il a été finaliste pour le trophée Vézina quatre fois au cours des cinq dernières années remportant le trophée en 2019.
Au fil des ans, quelques gardiens russes se sont signalés. Je pense à Evgeni Nabokov, Nikolai Khabibulin ou encore à Ilya Bryzgalov. Mais autant de gardiens russes en même temps et aussi dominants dans la LNH, c’est du jamais vu pour moi.
Les gardiens canadiens en chute libre
Si les gardiens russes ont la cote, on ne peut pas dire la même chose des gardiens canadiens.
Tellement que je me pose une question. Si les Jeux olympiques ou encore la Coupe du monde avaient lieu demain, qui serait le gardien partant pour le Canada ? Et qui serait le ou les réservistes ?
Tristan Jarry, Jordan Binnington, Marc-André Fleury, Carter Hart, MacKenzie Blackwood, Logan Thompson ou encore Darcy Kuemper?
Le choix est beaucoup moins évident qu’à une certaine époque où le Canada comptait sur une multitude de gardiens vedettes.
On est loin de l’époque où il y avait Grant Fuhr, Patrick Roy, Martin Brodeur, Ed Belfour, Curtis Joseph, Roberto Luongo ou encore Carey Price pour ne nommer que ceux-là.
Il faut reconnaître que la Russie est maintenant passée devant le Canada à la position de gardien de but.