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Les fumeurs 80% plus à risque d’être hospitalisés et de mourir de la COVID-19

Photo d'archives Agence QMI
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Gabriel Ouimet

28 septembre 2021
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Les fumeurs atteints de la COVID-19 seraient 60 à 80% plus susceptibles d’être admis à l’hôpital et nettement plus à risque d’en mourir.

C’est ce que révèle une nouvelle étude de l’Université Oxford, publiée dans le journal britannique spécialisé en médecine respiratoire Thorax.

De la même manière que pour les maladies cardiaques ou certains cancers, le tabagisme aurait un impact sur la COVID-19. Les résultats de l’étude suggèrent effectivement «que le tabagisme est lié au risque de contracter une forme sévère de COVID», explique la chercheure principale de l’étude, la Dre Ashley Clift, dont les propos sont repris par le quotidien britannique The Guardian

 Les fumeurs seraient ainsi jusqu'à 80% plus à risque de développer une forme sévère de COVID-19 et d'être hospitalisés et ils sont plus susceptibles d’en mourir que les personnes qui n’ont jamais fumé.

Des études menées précédemment avaient été incapables de déterminer s’il existait un tel lien entre la cigarette et la COVID-19. C'est que de nombreux facteurs peuvent entrer en ligne de compte, comme le fait que beaucoup de fumeurs viennent de milieux défavorisés.

L’étude de la Dre Clift vient contredire certaines théories apparues au tout début de la pandémie qui suggéraient que la nicotine, et donc le fait de fumer, pouvait aider à combattre le virus.

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Des données pointues 

Pour en arriver à ses conclusions, la Dre Clift et ses collègues se sont appuyés sur des dossiers médicaux, des résultats à des tests de COVID-19, des données relatives à des admissions à l’hôpital et des certificats de décès. Ces données concernaient 421 469 personnes et provenaient de la UK Biobank, une base de données qui renferme des informations génétiques et médicales de centaines de milliers de Britanniques.

Parmi les participants, 14 000 étaient identifiés comme fumeurs. Parmi ceux-ci, les chercheurs ont noté 51 hospitalisations liées au virus, soit une pour 270 personnes. Parmi ces mêmes participants, 36 sont morts de la COVID-19, ce qui représente un décès pour 384 personnes.

Chez les 250 000 participants non-fumeurs, 440 hospitalisations ont été enregistrées, ce qui équivaut à une hospitalisation pour près de 600 personnes. 159 décès liés à la COVID-19 ont également été rapportés, soit un décès pour plus de 1500 personnes.

Par ailleurs, le patrimoine génétique des participants de la UK Biobank a fait l’objet d’une analyse. Ces données ont révélé qu’une prédisposition génétique à fumer est associée à un risque d’infection 45% plus élevé et à un risque d’hospitalisation 60% plus élevé.

Ces données ont aussi montré que plus la prédisposition à fumer était forte, plus le risque d'infection qui y était associé était important, allant jusqu'à multiplier le risque d'hospitalisation par cinq et le risque de décès par dix.

- Avec les informations de The Guardian

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