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L'article provient de TVA Sports
Sports

Les Français en liesse

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Mylène Richard

2022-12-15T03:56:16Z
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Les partisans de la France à Montréal étaient euphoriques mercredi à l’idée de voir leur équipe retourner en finale de la Coupe du monde de soccer et tenter de défendre son titre.

Déjà quand Randal Kolo Muani a donné les devants 2 à 0 aux Bleus en complétant un jeu de Kylian Mbappé, le toit du bar L’Barouf, sur la rue Saint-Denis, a bien failli exploser.

Respirant enfin dans un match pas gagné d’avance lors duquel le Maroc a offert une excellente opposition, les centaines d’amateurs se sont levés d’un bond, criant leur joie, sautant, dansant et se tapant dans les mains.

«L’ambiance était irréprochable, a lancé Benjamin Fuseau, qui a pratiquement passé la rencontre debout. On [la formation de France] a su répondre à l’appel, on a su se défendre face à une équipe redoutable. On est tellement heureux.»

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«C’était tout simplement magique, un match incroyable. On a assisté à cette victoire dans LE bar français de Montréal», a renchéri son ami Léo Fournier, qui pensait déjà à la finale qui opposera Mbappé et Lionel Messi dimanche matin.

«Et on va l’avoir cette deuxième étoile de suite, a-t-il prédit sans hésiter. On va gagner 3 à 1. Messi va marquer pour l’Argentine et pour la France, Mbappé en aura deux et Aurélien Tchouameni réussira l’autre but.»

Dans la rue

Après le sifflet ultime, les clients ont continué à festoyer sur le trottoir, avec les gens qui avaient dû se contenter de regarder la demi-finale à travers la vitrine, faute de places à l’intérieur du L’Barouf.

Les passants se sont joints à la fête, et les automobilistes ont ajouté leur grain de sel en klaxonnant.

Tout cela sous les yeux des policiers, venus en auto, à vélo et à cheval. Tout s’est bien déroulé. Que des chants, des applaudissements, de la danse et du bonheur.

Bien que sympathique, ce petit rassemblement de quelques dizaines de personnes n’avait rien à voir avec les milliers de gens qui avaient envahi la rue Saint-Denis lors du dernier sacre de la France.

Amélie Avril était là le 15 juillet 2018. Elle sera de retour au L’Barouf dimanche, mais celle qui habite Montréal depuis sept ans ne s’attend pas à une foule monstre, bien que la nation tricolore pourrait soulever une deuxième coupe d’affilée, ce qui ne s’est pas vu depuis le Brésil de Pélé en 1958 et en 1962.

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«Mais là, on est en hiver, il y aura certainement moins de monde pour célébrer, a-t-elle admis, sans perdre son enthousiasme. On va l’avoir. Les Français ont beaucoup de confiance, mais ils ne doivent pas se fier que sur ça.»

Son amie Linou Sebire, qui avait aussi les joues bleu, blanc, rouge, ne pourra pas voir en direct la finale, à son grand désarroi.

«J’ai un examen de comptabilité à l’UQAM, a-t-elle laissé tomber. C’est certain que je vais pleurer ! Lors du quart de finale, quelqu’un venait nous donner le pointage pendant un autre examen. Ça serait bien que ce soit encore le cas dimanche, en espérant que c’est O.K. avec l’université.»

Quelques chandails rouges

Parmi la mer de fans français, il n’y avait que quelques rares supporteurs du Maroc, dont le gardien Yassine Bounou est né à Montréal.

Farid Margoum était bien tranquille à sa table, entouré de chandails ornés d’un coq. Concentré sur le match, il a encaissé les taquineries de ses copains avec le sourire.

«J’étais certain de gagner... je suis Franco-Marocain ! a-t-il expliqué. Dimanche, je vais revenir avec un maillot de la France, que j’avais prêté aujourd’hui [mercredi] à un ami.»

À quelques rues de là, au Bar Champs sur Saint-Laurent, les fans du Maroc étaient plus nombreux à se mélanger à ceux de la France dans une ambiance bon enfant.

«On a déjà écrit l’histoire, on est tous fiers [d’être le premier pays d’Afrique à atteindre le carré d’as]. Je suis à moitié marocain, mais aujourd’hui, je suis 100 % marocain !» a exprimé le Montréalais Sami Alaoui-Martin, qui n’a rien manqué de l’action, réagissant à chaque faute, chaque montée, chaque vol de ballon ou chance de marquer.

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