IMAGES | Manifestants antivaccins: les esprits s’échauffent ailleurs dans le monde
Agence France-Presse et Agence QMI
Des heurts ont éclaté hier dans la capitale de la Nouvelle-Zélande entre la police et des manifestants antivaccins qui sont rassemblés depuis trois jours devant le parlement.
Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser ce rassemblement et démanteler le campement impromptu installé près du parlement, à Wellington.
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Pendant les affrontements, des militants criaient « Tenez les positions » face à la progression des policiers. Plus de 120 personnes ont été arrêtées.
Certains agents ont reçu des coups tout en étant invectivés par des slogans tels « Ce n’est pas la démocratie », « Honte à vous » ou « Abandonnez l’obligation ».
Les autorités ont fermé l’enceinte du parlement, ce qui se produit très rarement, pour éviter que les manifestants ne reçoivent de renfort.
L’évacuation pourrait prendre des jours, selon le commandant de la police de Wellington, Corrie Parnell. Celui-ci accuse d’ailleurs des militants d’utiliser les enfants comme boucliers humains pour tenir la police à l’écart.
Le vice-premier ministre Grant Robertson a fait savoir que la patience des habitants devant les perturbations causées par cette mobilisation était épuisée.
« Les rues de la ville sont bloquées, les commerces ont dû fermer, les gens se sentent menacés et intimidés par certains manifestants », a-t-il dit à Radio New Zealand, en amont de l’action policière.
Des habitants de la capitale se sont plaints d’être pris à partie parce qu’ils portaient un masque et plusieurs commerces proches du parlement ont dû fermer parce que leurs employés demandaient à vérifier les passeports sanitaires.
UN CONVOI AU SUPER BOWL
En plus de faire écho jusqu’en Nouvelle-Zélande, le convoi de la liberté canadien a aussi donné des idées à ses homologues américains, qui envisagent de venir perturber le Super Bowl prévu cette fin de semaine à Los Angeles, en Californie.
C’est ce qu’a laissé entendre le département américain de la Sécurité intérieure, qui a averti les autorités qu’un convoi de camionneurs opposé à la vaccination obligatoire contre la COVID-19 pourrait affecter l’événement sportif prévu dimanche.
L’agence aurait « reçu des informations selon lesquelles des chauffeurs routiers prévoient de bloquer potentiellement des routes dans les principales villes métropolitaines des États-Unis pour protester, entre autres, contre l’obligation de se faire vacciner pour les routiers », a-t-il été précisé dans un bulletin obtenu par CNN.
« Le convoi commencera potentiellement en Californie dès la mi-février et arrivera à Washington à la mi-mars, ce qui pourrait avoir un impact sur le Super Bowl prévu le 13 février et le discours sur l’état de l’Union prévu le 1er mars », est-il mentionné dans la note destinée aux autorités locales.
PRÊTS À TOUT
Les forces de l’ordre et les responsables de la sécurité du Super Bowl se préparent ainsi à toute perturbation éventuelle, selon un responsable fédéral des forces de l’ordre interrogé par la chaîne américaine.
Plus de 500 personnes du département de Sécurité intérieure sont par ailleurs affectées à la sécurité de la finale du championnat de la NFL, dont la planification est effectuée plus d’un an à l’avance.
Si aucun appel à la violence n’a été associé à ce convoi, il pourrait toutefois venir perturber les transports, mais aussi les services d’urgence et les opérations du gouvernement fédéral.