Quatrième vague: les écoles devenues le principal foyer d’éclosion
![Photo portrait de Daphnée Dion-Viens](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F95b674a4-a26f-4ff9-bb0f-e931eae93e58%2Fgendaphnee-dion-viens_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Daphnée Dion-Viens
La quatrième vague de COVID-19 se répand principalement dans le réseau scolaire et touche en grande majorité les élèves du primaire, qui ne sont pas vaccinés.
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Les écoles sont maintenant devenues le principal milieu de transmission de la COVID-19 au Québec. Selon le dernier bilan hebdomadaire, on recense 256 éclosions dans les milieux scolaires, comparé à 236 en milieux de travail (voir encadré).
Le nombre d’éclosions dans les écoles est toutefois beaucoup moins élevé que lors de la deuxième vague, alors qu’un sommet de 662 avait été atteint dans le réseau scolaire en décembre 2020.
Pas protégés
Sans surprise, les éclosions se retrouvent à près de 90 % dans les écoles primaires.
- Écoutez le journaliste Alexandre Dubé avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:
L’absence de vaccin pour les enfants de moins de 12 ans et l’augmentation des contacts causée par la disparition des bulles-classes en font des « points chauds », souligne le virologue Benoit Barbeau.
![À Québec, l’école primaire du Buisson est aux prises avec une éclosion de COVID-19. Deux groupes sont en isolement à la maison.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F65096868_16085421116a72-f368-484b-8f29-d0659dd77668_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
« Imaginez si le port du masque n’avait pas été imposé en classe, je crois que la situation aurait sûrement été encore plus complexe », laisse-t-il tomber. Depuis la rentrée, le port du masque en classe est obligatoire dans dix régions du Québec, où la situation épidémiologique est plus préoccupante.
Ce professeur de l’UQAM se veut toutefois rassurant. « Tant et aussi longtemps que le nombre de nouveaux cas reste acceptable [dans la province], même si les éclosions sont plus importantes dans le milieu scolaire, il n’y a pas lieu de paniquer », affirme-t-il.
La très grande majorité des enfants qui contractent la COVID-19 sont asymptomatiques ou développent des symptômes légers, rappelle-t-il.
Selon les derniers chiffres disponibles, sept enfants de moins de 10 ans ayant un diagnostic de COVID-19 sont hospitalisés présentement, alors qu’on n’en retrouve aucun chez les 10-19 ans.
- Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec l'épidémiologiste Nimâ Machouf sur QUB radio:
Un vaccin attendu
La situation dans les écoles primaires pourrait par ailleurs évoluer rapidement, puisque le feu vert à la vaccination des enfants de moins de 12 ans pourrait être donné au cours des prochaines semaines, ajoute M. Barbeau.
La semaine dernière, les pharmaceutiques Pfizer et BioNTech ont affirmé que leur vaccin était efficace et sécuritaire pour cette tranche d’âge, mais leurs données doivent être soumises aux autorités réglementaires pour approbation.
Dans le contexte actuel, il y aura « une pression certaine » afin de rendre le vaccin rapidement disponible, selon M. Barbeau.
Reste à voir par la suite si le gouvernement arrivera avec un « message clair et convaincant » qui persuadera les parents de la nécessité de faire vacciner leur enfant, ajoute-t-il.
Éclosions actives de COVID-19
Semaine du 26 septembre 2021
◆ Milieux scolaires : 256
- Primaire : 217
- Secondaire : 26
- Collégial : 5
- Université : 1
- Autres : 7
◆ Milieux de travail : 236
◆ Milieux de garde : 82
◆ Milieux de vie et de soins : 38
► En comparaison, au plus fort de la deuxième vague :
Semaine du 13 décembre 2020
◆ Milieux scolaires : 662 éclosions
◆ Milieux de travail : 1428 éclosions
Source : Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)