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L'article provient de TVA Sports
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Des dirigeants se prononcent sur le prochain contrat de Marc Bergevin

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Photo portrait de Renaud Lavoie

Renaud Lavoie

2021-09-21T19:31:02Z
2021-09-21T23:03:37Z
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Nous sommes à quelques heures de l’ouverture des camps d’entraînement dans la LNH et il y a plusieurs directeurs généraux qui verront leur entente renouvelée.

C’est déjà le cas du directeur général des Sénateurs, Pierre Dorion, qui a obtenu une prolongation de contrat de trois ans il y a deux semaines.

Il faut s’attendre à des annonces prochainement chez les Jets, les Blues ainsi que chez le Lightning. Le propriétaire du Lightning, Jeff Vinik, a clairement indiqué que Julien BriseBois – qui en est à sa dernière année de contrat – allait être récompensé pour les succès de son équipe. 

Maintenant, qu’en est-il du directeur général des Canadiens, Marc Bergevin? On sait que les négociations pour une prolongation de contrat ont débuté au printemps, mais visiblement, les discussions n’ont pas été concluantes jusqu’à présent, ce qui est, avouons-le, quand même très surprenant.

Quel est le salaire d'un DG de la LNH?      

Dans la LNH, les salaires sont divulgués pour tous les joueurs, comme dans tous les sports professionnels en Amérique. Maintenant que les entraîneurs ont leur propre association, il y a une plus grande divulgation des salaires, ce qui est un avantage aussi, parce qu’il est facile d’établir des comparaisons. 

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Les salaires des directeurs généraux sont beaucoup plus secrets. La raison est fort simple : ils négocient souvent directement avec les propriétaires et ces derniers ne voient aucun avantage à divulguer les salaires de ceux qui gèrent les opérations hockey. 

Il n’y a évidemment que 32 postes disponibles et il y a une grande disparité entre les salaires. Les moins bien payés gagnent un peu moins d’un million $ par saison. Les mieux payés comme Steve Yzerman (Red Wings) et Lou Lamoriello (Islanders) gagnent cinq millions $ – et probablement un peu plus dans le cas de Lamoriello, me dit-on. Après avoir consulté une demi-douzaine de dirigeants dans la LNH, la plupart d’entre eux ont déterminé que le salaire moyen est de 2 millions $.  

Revenons à Bergevin. Ça fait maintenant neuf ans qu’il est en poste et il a dû naviguer en eaux troubles à plusieurs occasions, mais comme un directeur général m’a dit sous le couvert de l’anonymat, il a été en mesure d’être patient lors des moments difficiles et de faire des acquisitions qui ont grandement aidé son équipe. 

Un bon mélange de patience et d’expérience, me dit un autre dirigeant en parlant du DG des Canadiens, tout en soulignant que Geoff Molson devra se méfier de ce qu’il souhaite réellement («be careful what you wish for») s’il décide de laisser partir Bergevin.

Selon ce qui circule dans la LNH, le salaire du directeur général des Canadiens est légèrement supérieur à deux millions $. Alors, comment déterminer ce que devrait être sa prochaine entente? Les directeurs généraux consultés soulignent que l’expérience et le succès sont les clés pour déterminer quel genre de contrat Bergevin devrait obtenir, sans oublier le marché de Montréal qui est unique, comme ceux de Toronto et de New York.

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Les succès des Canadiens depuis 2012, année où Bergevin est entré en poste, doivent être évalués en deux temps. D’abord, à son arrivée, l’équipe a participé aux séries à ses trois premières saisons, atteignant la demi-finale en 2014. 

En 2018, le mandat de Bergevin a changé alors que Molson a accepté le plan de réinitialisation que son directeur général lui a présenté. Les succès ont recommencé à se faire sentir en 2020 avec une victoire surprise face aux Penguins au tour qualificatif dans la bulle de Toronto. Et la poussée incroyable de l’équipe en séries le printemps dernier a clairement démontré que le plan présenté en 2018 était le bon. 

Alors, le contrat?      

Peu importe à qui vous parlez dans la LNH, les dirigeants sont unanimes. Le contrat de Bergevin devrait être d’une durée de quatre ans et son salaire de trois ou quatre millions $ par saison, selon ceux consultés pour cet article.

La question est de savoir si le propriétaire de l’équipe est prêt à donner cette entente à Bergevin, car au final, c’est Molson qui décide. Si aucune entente ne survient dans les prochains jours, il sera intéressant de voir comment ce dossier va se régler. Est-ce que Bergevin peut rester en poste sachant qu’il ne reviendra pas la saison prochaine? La question se pose et a toute son importance. 

S’il n’obtient pas cette entente, celui qui a été finaliste trois fois en neuf ans pour le trophée Jim Gregory (DG de l’année) n’a pas à s’inquiéter pour son avenir, parce qu’il est évident qu’il obtiendra un poste ailleurs dans la LNH. 

Mais l’incertitude quant à son avenir pourrait-elle avoir un impact dans les succès de l’équipe cette saison? Probablement. Lorsque les joueurs ne savent plus qui est le patron, c’est souvent à ce moment que les choses tournent au vinaigre. C’est malheureusement la réalité dans le sport professionnel.

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