Les conservateurs veulent déménager le transbordement de nickel à Lévis

Dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’air à Limoilou, les conservateurs ont l’intention de «suggérer fortement» à l’administration portuaire que le transbordement de nickel se fasse à Lévis plutôt qu’à Québec.

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C’est ce qu’a affirmé la candidate du Parti conservateur du Québec dans Jean-Lesage, Denise Peter, alors qu’elle recevait Éric Duhaime pour l’inauguration de son local électoral, en basse-ville de Québec.

«Il y a un problème de qualité de l’air dans le comté de Jean-Lesage, a expliqué Mme Peter devant une petite foule d’une quarantaine de personnes. Avec le troisième lien pont (sic), on va transférer le déchargement des matières dangereuses comme le nickel (...), de l’autre côté dans le secteur industriel de Lévis.»

Depuis 2017, l’administration portuaire a en effet une option d’achat sur 270 hectares de terrain sur la rive-sud. «C’est bon pour cinq ans, nous sommes toujours dans le processus de vérification, explique Frédéric Lagacé, directeur des communications au Port de Québec. Nous ne sommes pas encore propriétaire.»  

Quelques minutes plus tard, le chef conservateur a nuancé l’engagement pris par sa candidate lors de son allocution. «Ce n’est pas à nous de décider ça, c’est au Port de Québec», a-t-il convenu en réponse aux questions du Journal. «Les ententes exactes, comment ils vont le faire, est-ce qu’ils vont le faire de façon incitative ou de façon coercitive, ça il faudrait demander au Port de Québec, ce n’est pas nous qui gérons le Port.»

Il ne s’agit donc pas à proprement parler d’un engagement électoral, mais plutôt d’une intention, vu les nombreux facteurs qui pourraient avoir une influence sur la possibilité de ce scénario de se réaliser, a ajouté Éric Duhaime.

«C’est un engagement qu’on va intervenir auprès des autorités portuaires, pour suggérer fortement que ça se fasse, a-t-il expliqué. Mais vous savez comme moi qu’il y a des compétences fédérales qui sont impliquées, et il y a l’autonomie portuaire qui est là-dedans. On va respecter les juridictions de tout le monde.»

Éric Duhaime estime enfin que ce déménagement serait possible si les autorités portuaires prennent possession de terrains dans le secteur industriel de Lévis, et si le troisième lien était un pont à l’est plutôt qu’un tunnel.

«On pourrait avoir certaines matières dont le déversement se ferait de l’autre côté du fleuve plutôt que sur la rive nord. Il pourrait se faire sur la rive sud, dans un quartier qui est beaucoup moins densément peuplé», a dit l’ancien animateur de radio.