Les conservateurs s’approchent de la zone payante, selon Éric Duhaime
Gabriel Côté
Les conservateurs sont à un cheveu d’avoir assez d’appuis à Québec pour passer la gratte et y faire élire plusieurs députés, croit Éric Duhaime.
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«Je n’y crois pas, qu’on va faire élire juste un député, a confié Éric Duhaime en entrevue à son local électoral, dans Chauveau, dimanche après-midi. Quand tu entres dans la zone payante, tu ne gagnes pas juste un comté: tu passes la gratte.»
La zone payante correspond environ à la barre de 30% dans les sondages, a précisé le chef conservateur. Selon le dernier coup de sonde Léger, le PCQ se situerait à 26% des intentions de vote dans la région de Québec, à quatre points seulement de ce seuil.
Gagner ces quatre points de pourcentage dans la Capitale-Nationale sera donc l’un des principaux objectifs des conservateurs dans les 35 prochains jours. «Mais c’est évident que mon premier défi, c’est de gagner ici, dans ma circonscription», a indiqué Éric Duhaime en paraissant assez confiant, avant d’ajouter qu’il aimerait «être le premier député conservateur élu au Québec en 86 ans».
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En faisant remarquer la quantité impressionnante de pancartes conservatrices dans le secteur, le chef du PCQ dit avoir déjà remporté la bataille de «l’affichage du premier jour», ainsi que celle de «l’affichage sur les terrains».
Si la tendance indique que le PCQ est la formation politique ayant le plus progressé au cours des derniers mois, il n’en demeure pas moins que les trois derniers coups de sonde Léger révèlent que le parti plafonne dans les intentions de vote. Les conservateurs ont atteint la barre des 15% au Québec en juin, avant de récolter 13% au début du mois, puis 14% il y a quelques jours.
Pendant la même période, les appuis au PCQ dans la région de Québec sont demeurés stables. Un peu plus d'un électeur sur quatre appuierait le PCQ, alors que près d'un sur deux (47%) donnerait son vote à la CAQ.
Cette stagnation n’inquiète pas Éric Duhaime, qui considère que les sondages estivaux «ont la fâcheuse habitude de favoriser les gouvernements», et que la concentration du vote pourrait favoriser son parti dans certains secteurs, en particulier dans la couronne nord.
«Mais là, dans les 35 prochains jours on va avoir l’attention des Québécois, c’est là que ça va se passer», a-t-il ajouté.
Et à la question de savoir comment les conservateurs comptent s’y prendre pour gagner les quatre points qui les séparent de leur objectif, le chef conservateur s’est montré avare de détails, se contentant de souligner les gains faits par son parti au cours des derniers mois, tant en matière de financement que de mobilisation.
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