Des complotistes tentent de faire pression sur les syndicats, dénonce l'Alliance des professeurs de Montréal
TVA Nouvelles
L’Alliance des professeurs de Montréal devra défendre l’enseignante qui n’aurait pas respecté les mesures sanitaires par devoir légal, mais a assuré qu’elle ne cautionnait pas de tels gestes.
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«On en a des individus qui prennent des décisions et font des actions, mais comme syndicat, on n’a pas à cautionner ce genre de choses là, c’est certain», a soutenu Catherine Beauvais-St-Pierre en entrevue à Mario Dumont.
La présidente de l’Alliance des professeurs de Montréal a refusé de condamner l’enseignante visée par les allégations, mais soutient que la grande majorité des professeurs souhaite garder les écoles ouvertes et respecte les mesures sanitaires, et s’est fait vaccinée.
Mme Beauvais-St-Pierre admet néanmoins que les antivaccins, complotistes, et autres individus qui s’opposent aux restrictions sanitaires vont même jusqu’à faire pression sur les syndicats pour faire valoir leurs opinions.
«Ça ne vient pas teinter nos positions. On en a de la pression de certains membres qui voudraient qu’on change nos positions pour répondre à ce genre d’individus, à ce genre d’activités. [...] On ne cède pas à cette pression par conviction. On le dit depuis le début, on voulait garder nos écoles ouvertes», assure la présidente de l’Alliance des professeurs.
Selon nos informations, l’enseignante de l’école Saint-Émile faisait la promotion de ne pas porter le masque en classe. Elle fait également partie des personnes contaminées par le virus.
Au total, au moins 39 personnes ont contracté la COVID-19. Plusieurs jeunes élèves ont confié à TVA Nouvelles qu’ils devaient avertir cette enseignante de porter un masque.
«Les professeurs disent que lorsqu’ils sont à deux mètres, ils peuvent enlever le masque, mais là elle n’était pas à deux mètres. Elle était vraiment proche de moi, donc je me suis dit recule un peu», explique Lucas, un jeune élève qui a côtoyé cette enseignante d’arts plastiques.
Au moins, huit des 11 classes auraient des élèves qui ont contaminé la COVID-19.