Les citoyens d’Ottawa perdent patience
TVA Nouvelles
La tension monte d’un cran entre les manifestants et les citoyens d’Ottawa qui démontrent de plus en plus d’impatience envers ceux qu’ils accusent de les prendre en otage.
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Des Ottaviens qui résident près de la colline du Parlement brandissaient sur le trottoir, jeudi, des affiches avec le message «We will not be held hostage in our own city #GOHOME» («Nous ne serons pas pris en otage dans notre propre ville»).
Dans les fenêtres des résidences avoisinantes, des pancartes ont été affichées sur lesquelles ont peut lire des messages tels que «Please go home» («S’il vous plait rentrez à la maison») ou encore «Honk if you love vaccines» («Klaxonnez si vous aimez les vaccins»).
En après-midi, un homme s’est emporté contre des manifestants à bord de véhicules de type pick-up qui ont roulé sur le trottoir.
«Ces gars roulaient sur le maudit trottoir. J’habite juste ici et j’en ai assez comme tout le monde. On doit respirer des émanations toute la journée et tu as des gens qui conduisent sur le trottoir», explique, en colère, le résident à TVA Nouvelles.
«Retournez dans vos villes respectives et grandissez. Faites-vous pousser une paire de couilles», lance-t-il ensuite à un manifestant croisé dans la rue.
Le citoyen d’Ottawa déplore qu’en plus du bruit et des émanations qui dérangent, certains gestes des manifestants sont dangereux.
«Ils avaient un BBQ ici l’autre jour. Les camions de pompier ne peuvent pas passer, aucun véhicule d’urgence et vous me dites que ce n’est pas un problème de sécurité publique?», souligne-t-il.
Torture
Des citoyens qui ont pris la rue pour démontrer leur mécontentement envers les manifestants affirment qu’ils vivent un véritable calvaire jour et nuit.
«Oui vous avez le droit de parole, mais vous n’avez pas le droit de nous torturer 24 heures par jour avec nos enfants avec les aînés qui ne sortent même pas de leur maison. On ne peut pas dormir la nuit», s’insurge un résident qui vit près du lieu des manifestations.
Un autre jeune homme rapporte qu’il s’est fait lancer des insultes et traité de gai par des manifestants alors qu’il marchait dans la rue.
Une vidéo d’un citoyen visiblement excédé par la présence des manifestants circule également dans les réseaux sociaux.
L’homme s’emporte et hurle sa frustration en tentant de faire comprendre aux manifestants que leur mobilisation ne changera rien.
Là pour rester
En point de presse, jeudi, un groupe de porte-paroles des manifestants ont confirmé qu’ils avaient l’intention des rester sur place aussi longtemps qu’il leur faudrait pour faire valoir leurs droits.
Les protestataires n’ont «pas l’intention de rester un jour de plus que nécessaire», a assuré Joanie Pelchat, une des manifestantes.
«Notre départ sera basé sur le premier ministre [Justin Trudeau] [et la] fin de tous les mandats et restrictions de nos libertés», a-t-elle ajouté.