Les Carabins veulent écrire leur histoire
Jessica Lapinski
Les Carabins de l’Université de Montréal ont remporté trois fois la Coupe Dunsmore au cours des sept dernières années, mais jamais n’ont-ils brandi le trophée devant leurs partisans. Une première qu’ils espèrent réussir dimanche, face à leurs plus grands rivaux, le Rouge et Or.
«Au début du camp, on n’avait rien fait ensemble, comme équipe, nous les Carabins de 2021. Nous vivions sur le succès des équipes passées», a raconté l’entraîneur-chef Marco Iadeluca, jeudi, dans une visioconférence.
- À lire aussi: Football universitaire : une surprise en demi-finale?
- À lire aussi: Les Carabins finissent la saison en beauté
«Donc oui, on veut écrire notre histoire. C’est toujours spécial une Coupe Dunsmore. Être les premiers à réussir à faire ça à Montréal, ce serait très spécial», a-t-il poursuivi.
Et il y a une autre première à la portée des Bleus, ce week-end : la possibilité de battre le Rouge et Or trois fois au cours d’une saison, après les victoires de 18-17 et de 35-14 acquises en saison régulière.
Une étape vers le gros trophée
Mais Iadeluca affirme voir bien plus grand pour son équipe que cette finale de la Coupe Dunsmore, aussi spéciale soit-elle, et que cette domination de l’Université Laval.
«On est conscient qu’il y a d’autres matchs après ça et c’est ce sur quoi on met l’accent. On espère gagner ce match-là pour pouvoir continuer vers la conquête d’une coupe Vanier», a relevé l’entraîneur-chef.
Car tous les espoirs sont permis pour les Carabins (7-1, 1ers dans la conférence), menés par le quart Jonathan Sénécal et dont le seul accroc est survenu face au Vert & Or de l’Université de Sherbrooke, en début de saison.
«ll faut faire comprendre aux joueurs que c’est seulement un autre match, a pointé Iadeluca. Même si c’est une finale et que ç’a une plus grande valeur. On ne doit pas changer ce qu’on fait depuis le début de la saison.»
Une équipe «dure à battre»
Malgré les deux succès face au Rouge et Or (5-3, 2e au classement) cette saison, l’homme de football dit ne pas prendre à la légère la troupe de Glen Constantin, une équipe «toujours dure à battre».
Et Iadeluca en sait quelque chose : s’il en sera ce dimanche à sa première Coupe Dunsmore en tant qu’entraîneur-chef, il l’a déjà remportée deux fois, notamment comme coordonnateur offensif... de l’Université Laval.
«C’est un programme qui sait gagner, a louangé le pilote des Bleus. Ils sont toujours bien préparés, ils ont d’excellents joueurs. C’est toujours dur de les affronter, qu’il s’agisse de la première ou de la troisième fois de la saison.»
Les joueurs fébriles
À Montréal comme à Québec, l’accent est mis depuis le début de la semaine sur la préparation pour cette importante confrontation, la huitième de suite en finale québécoise entre les deux universités.
Et le secondeur Michael Brodrique a admis jeudi les trouver bien longues, ces journées qui mènent vers cet ultime face à face entre les Carabins et le Rouge et Or.
«Je voudrais être déjà dimanche. Que ce soit moi ou toute la défensive, on se l’est déjà dit, on est tous excités et on attend juste cette finale», a-t-il raconté.
«Je dis à nos joueurs qu’ils doivent vivre le moment présent, s’amuser, a ajouté Iadeluca. On veut que les gars aient du plaisir et qu’ils performent. On va être satisfait des résultats à la fin si on fait tout ça.»
Des spectateurs bruyants
Au-delà des performances sur le terrain, Iadeluca et ses joueurs espèrent miser sur des partisans bruyants au CEPSUM, dimanche.
«Nous avons eu un avant-goût de ce dont ça peut avoir l’air quand nous avons joué contre Laval devant une salle comble [de 5100 partisans, dans le dernier match entre les deux équipes], a-t-il expliqué. Si on pense aux cadences silencieuses que les équipes ont besoin de faire, c’est sûr que c’est un avantage.»
Mais du côté du Rouge et Or, on dit avoir un plan pour déjouer cette foule hostile.
«Même dans la dernière rencontre, je ne pense pas que ç’a été un enjeu, a analysé le receveur Kevin Mital. C’est dans notre plan de match. On sait que c’est bruyant, alors on fait de petits ajustements en offensive pour bien s’entendre. C’est sûr que les fans sont proches du terrain, mais on a trouvé une façon de communiquer malgré tout.»
Le week-end des festivités entourant la Coupe Dunsmore s’amorce vendredi, avec le dévoilement des honneurs individuels dans le football universitaire québécois.