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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Les Américains comparent le Hamas à l’État islamique

Pour le président Joe Biden le groupe terroriste représente le «mal à l’état pur»

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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2023-10-10T18:49:08Z
2023-10-11T02:52:59Z
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Le président américain, Joe Biden, a comparé le Hamas au « mal à l’état pur » ce mardi, dans un discours vigoureux où il a comparé les actes de ce groupe à ceux de l’État islamique, réitérant son soutien indéfectible à Israël.

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« À cette heure, nous nous devons d’être absolument clairs. Nous nous tenons aux côtés d’Israël », a-t-il déclaré, en présence de la vice-présidente, Kamala Harris, et du chef de la diplomatie, Antony Blinken, qui se rendra mercredi dans l’État hébreu en signe de « solidarité et de soutien ».

Avec une voix parfois vibrante de colère, M. Biden a évoqué les « bébés tués » par le Hamas, un groupe avec « une soif de sang » lui rappelant l’État islamique, et qu’il compare au « mal à l’état pur ». C’est « un groupe dont le but déclaré est de tuer des Juifs », a-t-il martelé.

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Peu avant de s’exprimer depuis la Maison-Blanche, le président américain s’était entretenu avec Benyamin Nétanyahou, qui a évoqué « une sauvagerie jamais vue depuis la Shoah », selon une vidéo de leur entretien, publiée par ses services.

« Des familles anéanties dans leur lit, dans leur maison, des femmes brutalement violées et assassinées, plus d’une centaine d’enlèvements [...] ils ont pris des dizaines d’enfants, les ont ligotés, brûlés et exécutés, ils ont décapité des soldats », a ajouté le premier ministre israélien.

Les États-Unis sont prêts

Le président a confirmé que des citoyens américains font partie des 150 otages qui seraient détenus par le Hamas. Il a fait état d’un bilan de 14 Américains tués dans les attaques, alors que deux Canadiens, dont le Québécois Alexandre Look, font officiellement partie des victimes.

M. Biden a indiqué que les États-Unis, qui ont envoyé un groupe aéronaval aux abords d’Israël, étaient prêts à déployer des ressources supplémentaires. Même si le Hamas avait menacé d’exécuter un otage pour chaque bombardement sur Gaza, des avions israéliens n’ont montré aucun signe de retenue mardi, réduisant les bâtiments en ruines, selon l’Associated Press.

L’armée israélienne a indiqué mardi qu’elle visait particulièrement le port de Gaza avec ses attaques aériennes, alors qu’un blocus sur l’eau, la nourriture, l’électricité, le carburant a été imposé au territoire palestinien.

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« Ils regretteront ce moment »

En soirée, le ministre de la Défense israélienne a promis que Gaza « ne retournerait jamais à ce qu’elle était », a rapporté CNN.

« Le Hamas voulait un changement à Gaza, et cela va changer à 180 degrés par rapport à ce qu’ils imaginaient. Ils regretteront ce moment », a déclaré Yoav Gallant.

M. Biden a toutefois déclaré que les démocraties « sont plus fortes et en sécurité quand elles agissent conformément au droit ». Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a par la suite dit que Washington n’avait pas l’intention d’établir des « lignes rouges » à ne pas franchir par les forces israéliennes.

Plus de 1000 personnes ont été tuées en Israël depuis l’invasion de samedi, selon les autorités du pays. L’État hébreu a aussi annoncé mardi avoir récupéré les corps de 1500 combattants du Hamas dans les zones voisines de Gaza. 

Situation Room

Pour bien insister sur l'implication américaine, le président américain avait diffusé plus tôt une photo le montrant dans la célèbre «Situation Room» de la Maison-Blanche.

À ses côtés, dans cette salle ultra-sécurisée où se prennent les décisions les plus sensibles pour la sécurité américaine: Kamala Harris, Antony Blinken, divers responsables et conseillers ainsi que le nouveau chef d'état-major Charles «C.Q.» Brown, ce dernier participant par vidéoconférence.

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Le Hamas a menacé lundi de procéder à des exécutions d'otages en réponse aux nombreuses frappes israéliennes sur Gaza.

«Il faut prendre (cette menace) au sérieux à cause de la barbarie dont le Hamas a déjà montré qu'il était capable», a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, sur CNN.

Depuis samedi, les États-Unis jouent à plein leur rôle traditionnel de premier défenseur d'Israël.

Joe Biden en particulier a mis de côté ses réserves, parfois exprimées publiquement, face au gouvernement très marqué à droite de Benjamin Netanyahu.

La question du soutien à Israël est politiquement très chargée aux États-Unis, surtout dans un contexte de campagne pour l'élection de 2024, au cours de laquelle Joe Biden briguera un second mandat.

La Maison-Blanche essuie depuis samedi une avalanche de critiques républicaines pour sa politique jugée trop complaisante envers l'Iran, premier soutien du Hamas.

Joe Biden fait également face à une situation institutionnelle minée, puisque l'une des chambres du Congrès n'a à l'heure actuelle plus de dirigeants, en raison de querelles internes entre conservateurs.

Or il appartient au Congrès, aux États-Unis, de prendre les grandes décisions budgétaires, que ce soit pour une aide supplémentaire à Israël ou pour continuer à soutenir l'effort de guerre ukrainien, ce à quoi certains élus de la droite dure s'opposent.

— AFP

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