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L'article provient de TVA Sports
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Les Alouettes ouvrent la porte aux universités québécoises

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Photo portrait de Marc-Antoine Malo

Marc-Antoine Malo

2022-04-14T19:57:10Z
2022-04-14T23:19:11Z
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Le camp présaison des Alouettes de Montréal à Trois-Rivières deviendra un véritable sommet du football québécois. Les entraîneurs des formations universitaires de la province seront invités à y partager leur savoir-faire et créer des liens avec «l’équipe du Québec».

Cette idée a germé dans l’esprit de Danny Maciocia il y a plusieurs années. Dès qu’il a été embauché comme directeur général des Moineaux, en janvier 2020, il s’est empressé d’en parler avec le président Mario Cecchini.

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Leur but : participer au développement des entraîneurs d’ici en leur donnant un accès illimité à l’équipe pendant deux semaines.

«Ç’a pris trois ans, mais c’est une initiative qui me tenait à cœur. Ça touche beaucoup de monde et nous sommes tous gagnants avec cette initiative», a fait valoir Maciocia, jeudi, lors d’une conférence de presse où tous les entraîneurs-chefs des programmes de football universitaire du Québec étaient présents, tout comme Saadia Ashraf, qui dirige le Blitz de Montréal, la seule formation canadienne de la Women’s Football Alliance.

Pour le DG, il était important de partager les connaissances de la Ligue canadienne de football et de redonner aux programmes sur lesquels les Alouettes comptent beaucoup. Il s’agit également d’une belle opportunité pour la relève. Maciocia en avait lui-même profité quand Jacques Dussault lui avait permis de rejoindre les «Als» à la fin des années 1990.

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«Sans Jacques Dussault, il n’y a pas de Danny Maciocia. Avant l’annonce, je l’ai appelé pour le remercier de nouveau, parce qu’en 1996, si "coach" Dussault ne prend pas le téléphone et appelle Bob Price, il y a une forte possibilité que je ne sois pas ici pour vous parler», a-t-il raconté.

Des opportunités à tous les niveaux

L’annonce a été applaudie par tous les entraîneurs invités. Les Gaiters de l’Université Bishop’s, les Stingers de l’Université Concordia, le Rouge et Or de l’Université Laval, les Redbirds de l’Université McGill, les Carabins de l’Université de Montréal, le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke et le Blitz pourront envoyer deux instructeurs au camp des Alouettes, qui se déroulera du 15 mai au 2 juin au Stade Diablos de Trois-Rivières.

«Je pense que c’est le genre d’expérience qui va aider le développement du foot au Québec, spécialement en région, comme pour nous, où les opportunités d’être exposés à l’équipe sont moins présentes», a expliqué l’entraîneur-chef des Gaiters, Chérif Nicolas.

Les délégués de chaque formation participeront aux entraînements et aux réunions. Ils auront aussi un lien privilégié avec le groupe d’athlètes, dans le but de créer un lien durable avec les professionnels.

«C’est une belle chance de revoir nos joueurs, a ajouté le pilote des Stingers, Brad Collinson. C’est stressant, un camp d’entraînement. Ils essaient de faire l’équipe et, de voir quelqu’un qu’ils connaissent, avec qui ils peuvent jaser hors du terrain, après les “meetings” ou quoi que ce soit, ça peut les relaxer un peu. Ils pourront démontrer leur talent à 100 %.»

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Les Moineaux comptent d’anciens joueurs et instructeurs du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) dans leurs rangs. Après de brillantes carrières universitaires, André Bolduc, Luc Brodeur-Jourdain et Byron Archambault travaillent désormais avec Maciocia, lui-même 

Une collaboration naturelle

En invitant le Blitz de Montréal de Saadia Ashraf au camp d’entraînement des Alouettes de Montréal, Danny Maciocia s’est positionné comme un allié important pour le développement du football féminin au Québec.

Du haut de la pyramide de ce sport dans la province, les Moineaux ont exprimé l’envie de partager leur savoir-faire en donnant l’opportunité à tous les programmes universitaires d’envoyer des représentants à Trois-Rivières du 15 mai au 2 juin. Ça inclut également le Blitz, qui évolue dans la Women’s Football Alliance.

«C’est une belle surprise d’avoir reçu l’appel de Danny. Je pense que c’était vraiment important. Ça sera une bonne opportunité pour moi, personnellement, pour apprendre et ramener toute l’expérience que je peux à ma propre équipe», a expliqué Ashraf dans une visioconférence, jeudi.

L’ancienne quart-arrière est devenue propriétaire du Blitz en 2004, avant de le remettre 11 ans plus tard à l’organisation à but non lucratif Football Féminin Blitz de Montréal. Elle est l’une des femmes les plus influentes en matière de ballon ovale au Québec et croit que le rapprochement avec les Alouettes sera bénéfique pour ses semblables.

«J’espère [que ça donnera] de la visibilité pour toutes les autres femmes, qu'elles voient qu’il y a des femmes qui “coachent” et qu’on peut “coacher” à un haut niveau», a ajouté Ashraf, dont l’équipe est la seule du Canada à évoluer aux États-Unis.

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Maciocia est fier de dire que plusieurs femmes au sein de l’organisation ont des rôles décisionnels importants. Cependant, aucune d’entre elles n’occupe un poste d’instructrice, ce qui pourrait être appelé à changer.

«J’ai eu la chance de passer le mois de janvier aux États-Unis avec les “All-Star Games”, que ce soit au Texas, en Floride ou en Californie. [Il y avait] un grand nombre d’équipes de la NFL représentées et il y avait des femmes sur les lignes de côté qui travaillaient comme dépisteuses. Je crois que ça inspire du monde. Je crois que nous avons une certaine obligation de l’amener chez nous», a admis le directeur général.

Pendant son voyage, le Montréalais a parlé de son projet à Catherine Raîche, qui l’a grandement approuvé. En tant que vice-présidente aux opérations football des Eagles de Philadelphie, elle est l’un des visages de cette ouverture de la NFL vers le talent féminin, une ouverture dans laquelle son ancien club pourrait se glisser.

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