«Lehkonen est un ajout parfait à notre équipe»
Jonathan Bernier
Artturi Lehkonen a quitté le Canadien avec la réputation d’un joueur qui ratait des occasions en or de marquer. Il a conclu son premier parcours éliminatoire avec l’Avalanche dans les patins d’un homme des grandes occasions.
Déjà auteur du but gagnant, qui a propulsé le Colorado en finale de la coupe Stanley, l’ailier gauche de 26 ans est de nouveau celui qui a marqué le but qui a fait la différence et permis à l’Avalanche de remporter la coupe Stanley pour la première fois depuis 2001.
Ci-dessus, Joe Sakic parle de la contribution d'Artturi Lehkonen à Renaud Lavoie (à 2:17).
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« Je me sens tellement bien, a lancé le Finlandais à propos de ces deux importants buts. Celui de ce soir a été inscrit en deuxième période. Alors, je me croisais les doigts pour qu’on parvienne à résister. »
Lehkonen, on s’en souviendra, avait également fait scintiller la lumière rouge à un moment important l’été dernier. En plein soir de la St-Jean-Baptiste, il avait permis au Tricolore d’atteindre une première ronde ultime depuis 1993 en marquant, comme ce fut le cas cette année, en prolongation.
S’en est suivi la longue agonie du Tricolore, puis cette transaction, au Colorado, en retour de Justin Barron et d’un choix de deuxième tour en 2024.
« Ça a été des montagnes russes d’émotion. Être échangé, arriver ici, gagner la coupe Stanley. C’est un sentiment incroyable », a-t-il décrit lorsque rejoint sur la patinoire du Amalie Arena.
L’histoire s’est mieux terminée que celle de l’an dernier, alors que le Canadien s’était incliné en cinq rencontres face à cette même équipe du Lightning.
Sakic tenait à lui
Architecte de cette formation, Joe Sakic pourra se féliciter longtemps de cette acquisition faite à la date limite des transactions.
« Il a fait une grande différence dans notre parcours. Dès le premier jour, il a été un ajout parfait pour notre équipe. Il n’y a même pas eu d’ajustements, a déclaré Sakic, en regardant ses joueurs festoyer avec leur famille. D’ailleurs, de la façon dont il joue, je crois qu’il pourrait servir n’importe quelle équipe. Il joue toujours de la bonne façon. Il est tellement intelligent et compétitif. »
Avec des compliments pareils, on comprend mieux pourquoi Sakic a passé un coup de fil à Kent Hughes pour s’enquérir de la disponibilité du joueur que le Tricolore avait sélectionné au deuxième tour (55e au total) du repêchage de 2013.
« On a simplement eu à le voir jouer dans les séries éliminatoires l’an dernier pour comprendre qu’il serait un ajout parfait à notre équipe, que son style se marierait à celui que l’on aime jouer », a décrit le directeur général de l’Avalanche.
« Il est tellement bon défensivement que c’est ce qui saute aux yeux des gens. Mais c’est un gars qui est capable de marquer et de faire des petits jeux qu’on ne remarque pas », a-t-il poursuivi.
Le Lightning amoché
Pendant que les joueurs de l’Avalanche jubilaient sur la surface de jeu, ceux du Lightning vivaient l’agonie de la défaite pour la première fois depuis le balayage subi aux mains des Blue Jackets, au printemps de 2019.
« C’est difficile à avaler. Ces trois dernières années ont été incroyables, a déclaré Steven Stamkos, les yeux rougis par l’émotion. Pour ceux qui y étaient, cette défaite fait aussi mal que celle que l’on a subie la première fois (en finale de 2015). C’est un sentiment terrible. »
Comme chaque équipe qui atteint la ronde ultime, le vestiaire du Lightning débordait de joueurs blessés.
« L’état dans lequel se trouvent certains joueurs est tout simplement inimaginable. Le sacrifice de ces gars est renversant. C’est pour ça que la défaite fait encore plus mal », a souligné le capitaine du Lightning.
C’était assurément la même chose du côté de l’Avalanche, mais la victoire est le meilleur des analgésiques.