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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Réseau de la santé: Legault promet «une vaste décentralisation»

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2021-10-19T19:24:39Z
2021-10-19T20:57:40Z
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Québec procédera à une vaste décentralisation du réseau de la santé, a annoncé le premier ministre François Legault lors de son discours d’ouverture à l’Assemblée nationale mardi.

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Le domaine de la santé sera le plus affecté par les nombreux chantiers que Québec veut lancer durant cette nouvelle session parlementaire, qui s’ouvre à un an des prochaines élections.  

La pandémie, fait valoir M. Legault, est une opportunité pour modifier un réseau de la santé qui a démontré sa fragilité au cours des derniers mois. «Dorénavant, notre défi, c’est non seulement de rendre certains changements permanents, mais c’est d’aller encore plus loin», dit le premier ministre.   

Photo Stevens Leblanc
Photo Stevens Leblanc

Pour François Legault, le réseau de la santé est «beaucoup trop centralisé». «La responsabilité du ministère de la Santé, ça devrait être de fixer des objectifs de performance et de suivre les résultats», dit François Legault.  

«Mais les personnes qui sont les mieux placées pour choisir les meilleurs moyens pour atteindre ces objectifs, ce sont les personnes qui sont sur le terrain, ce sont les personnes qui sont proches de l’action», ajoute-t-il.  

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«Donc, le gouvernement va procéder à une vaste décentralisation du réseau de la santé vers les régions, vers les sous-régions du Québec», a annoncé François Legault, sans détailler son plan pour le moment. 

Photo Stevens Leblanc
Photo Stevens Leblanc

Son cabinet précise que la décentralisation se fera vers les établissements déjà existants (hôpitaux, CHSLD, GMF, etc.) et ne vise pas un brassage des structures,comme celui qui a créé les CISSS et CIUSSS sous le gouvernement Couillard.   

Autres chantiers

Le premier ministre a également annoncé de nombreux autres chantiers pour le domaine de la santé.  

La commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay, se verra confier le mandat de faire des recommandations pour réformer les services de soins à domiciles pour les aînés. Elle sera chargée d’étudier le modèle et le financement de ceux-ci, afin d’entamer un «grand virage» dans ce domaine. 

Comme le dévoilait notre Bureau parlementaire mardi matin, Québec créera également un mécanisme de dépannage public qui viendra remplacer le recours aux agences privées pour combler des quarts de travail dans les hôpitaux.  

François Legault a qualifié cette nouvelle structure de «soupape de secours quand arrivent des situations exceptionnelles». «Les agences privées peuvent dépanner mais, depuis trop longtemps, le Québec est devenu dépendant de ces agences privées. Il faut s’en affranchir», a-t-il déclaré.  

Mais le principal syndicat des infirmières craint qu’une telle structure recrée «exactement le même problème» observé avec les agences privées présentement, qui permettent à leurs employés de choisir leurs quarts de travail. La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec mise plutôt sur la création de postes permanents, l’implantation de ratios professionnels-patients, de même que l’abolition du temps supplémentaire obligatoire pour attirer et retenir le personnel.  

Attirer et retenir le personnel

Québec continue également de plancher sur le recrutement du personnel dans le milieu de la santé, après la formation accélérée de 9400 préposés aux bénéficiaires, la création de primes pour retenir les infirmières et les mesures à venir pour mettre fin aux heures supplémentaires obligatoires.  

«Ça va nous permettre, à court terme, de ramener du personnel dans le réseau public. Et à long terme, on regarde pour mettre en place de nouveaux incitatifs pour attirer plus d’étudiants vers les formations en santé», dit le premier ministre.  

Finalement, le leader caquiste a de nouveau menacé les médecins de famille d’imposer des modifications pour permettre la prise en charge de plus nombreux patients. Les discussions avec leur fédération durent depuis trois ans, explique François Legault, qui dit commencer à s’«impatienter».  

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