Legault a perdu le contrôle de l’immigration, affirme PSPP


Nicolas Lachance
Le chef du Parti Québécois affirme que François Legault a perdu le contrôle de l'immigration et que les Québécois ne peuvent pas lui faire confiance. Il plaide qu’il est plus «sensible» aux immigrants que le premier ministre sortant.
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Dans une entrevue éditoriale au Journal, le chef de la CAQ a affirmé qu’il ne montait pas au front pour réclamer à Justin Trudeau des pouvoirs du fédéral en matière d’immigration durant la campagne électorale, car le sujet est trop «délicat».
La déclaration a «renversé» le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon.
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«Il faut lire entre les lignes, c’est un sujet trop délicat parce qu’il sait très bien qu’il n’obtiendra rien. Le problème, c’est qu’on ne peut pas se fier aux déclarations de François Legault», a signalé le chef de la formation souverainiste.
«Il est capable de dire que c’est une question de survie de la nation et, quelque temps après, dire: moi, je ne touche plus à ça, je n’en parle plus», a affirmé PSPP, soutenant que François Legault a perdu le contrôle de tous les aspects de l’immigration.
«C’est vrai pour l’immigration permanente, mais c’est également vrai pour les 177 000 personnes en immigration temporaire. Il a perdu le contrôle sur cet aspect-là. C’est également vrai pour le chemin Roxham, où il a complètement perdu le contrôle; il n’a aucun rapport de force avec Ottawa», a-t-il pesté, ajoutant qu’on ne peut «malheureusement» pas «se fier» au premier ministre sortant.
Plus sensible
Paul St-Pierre Plamondon affirme qu’il est plus sensible que François Legault à la question de l’immigration.
«Je suis plus sensible à ces sujets-là», assure-t-il, exposant qu’il souhaite mieux intégrer les futurs arrivants. «Je pense qu’il faut en parler, dans la recherche d’un modèle durable, où tout le monde se sent bien et tout le monde s’intègre. Une relation gagnante pour tout le monde.»
Le PQ propose de baisser les seuils d’immigration à 35 000 par année. La CAQ souhaite les maintenir à 50 000 annuellement.
Le PQ est « déconnecté » dit GND
« C’est une position qui est déconnectée des besoins des régions du Québec », a commenté Gabriel Nadeau-Dubois, lors d’une mêlée de presse sur la route entre Rimouski et Montréal, dimanche après-midi.
« M. Plamondon est à peu près une des seules personnes au Québec qui pense que c’est une bonne idée de réduire les seuils d’immigration, je pense que ça démontre que le Parti québécois, ce n’est plus le parti des régions », a continué le porte-parole solidaire.
Dans toutes les régions où il s’est arrêté depuis le début de la campagne électorale, a-t-il raconté, les entreprises, comme les travailleurs et les travailleuses, demandent davantage d’immigrants afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre.
M. Nadeau-Dubois constate par ailleurs que l’incapacité de François Legault à débattre d’immigration sans se mettre les pieds dans les plats affaiblit son rapport de force face à Ottawa.
« Ce n’est pas un sujet qu’on devrait éviter, considère le leader solidaire. [...] Ça ne devrait pas être délicat de parler d’immigration, si on en parle de manière positive, si on en parle de manière rassembleuse. [...] On ne devrait pas marcher sur des œufs en parlant d’immigration. M. Legault, c’est parce que lui, il semble incapable (d’en parler) [...] sans blesser des gens, sans faire des erreurs. »
- Avec la collaboration de Marc-André Gagnon, Bureau parlementaire
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