L’école à l’ère de glace
Marc-André Leclerc
En début de semaine, la tempête a retardé la rentrée scolaire dans plusieurs régions. Après la neige, c’est le froid qui a marqué la fin de la semaine pour les écoliers.
Car, pour maintenir un taux acceptable de 1500 ppm, les professeurs n’ont pas eu le choix d’ouvrir les fenêtres. Sans surprise, quand tu ouvres les fenêtres en janvier au Québec, ce n’est pas chaud dans la cabane.
Petit conseil, tu ferais mieux de garder ta tuque.
Mise au point
Vendredi, le ministère de l’Éducation a publié un communiqué pour mentionner que «le confort et la sécurité des élèves et du personnel scolaire doivent primer avant tout».
Je suis convaincu que tous les professeurs veulent assurer le confort de leurs élèves, mais comment peuvent-ils assurer que le taux de CO2 reste dans les limites sans ouvrir les fenêtres?
On s’entend que si le taux monte, c’est que la ventilation n’est pas adéquate.
Ça donne quoi, d’installer des lecteurs des CO2, si on ne les écoute pas?
Le problème avec ces lecteurs, c’est qu’ils ne permettent pas de corriger la situation si le taux est trop élevé.
C’est comme un thermomètre dans une piscine. Si ça indique 52 degrés Fahrenheit en plein mois de mai, tu as besoin d’un chauffe-eau si tu veux te baigner dans une eau à 80 degrés.
Encore la ventilation
Depuis plusieurs mois, la question de la ventilation dans les écoles fait la manchette. C’est comme si le gouvernement n’avait jamais cru bon de s’occuper de cet enjeu malgré tout le sérieux qu’il mérite.
Normalement, si nos écoles étaient si bien ventilées, les professeurs ne seraient pas dans l’obligation d’ouvrir les fenêtres pour maintenir un taux de CO2 acceptable.
Nous sommes en 2022, près de deux ans après le début de la pandémie, il me semble que nos écoles devraient être mieux équipées sur le plan de la ventilation.
Parce que quand on voit les professeurs être obligés d’ouvrir ou de fermer les fenêtres, on dirait qu’ils enseignent dans l’école d’Émilie Bordeleau.