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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Refus de prêter serment au roi: le trio péquiste lance un ultimatum à Nathalie Roy

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Marc-André Gagnon et Patrick Bellerose

2022-11-29T19:50:24Z
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Les trois élus péquistes donnent jusqu’à jeudi matin à la nouvelle présidente Nathalie Roy pour annuler la décision de son prédécesseur concernant le serment au roi, à défaut de quoi ils tenteront d’accéder malgré tout au Salon bleu.  

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Faute d'avoir prêté serment au roi, les trois élus péquistes brillaient finalement par leur absence au Salon bleu, mardi, où le coup d'envoi des travaux de la 43e législature a été donné.  

  • Écoutez la rencontre Lisée - Mulcair avec Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 8h50 via QUB radio :

Paul St-Pierre Plamondon, Pascal Bérubé et Joël Arseneau n'ont donc pas assisté à l'élection de la nouvelle présidente de l'Assemblée nationale. 

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C'était l'occasion pour chacun des chefs de parti reconnu de prendre la parole au Salon bleu pour la première fois depuis les élections. Le chef péquiste est le seul à ne pas avoir eu ce privilège. 

Les trois élus péquistes implorent la nouvelle présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy (photo), de les laisser siéger même s’ils n’ont pas prêté serment au roi.
Les trois élus péquistes implorent la nouvelle présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy (photo), de les laisser siéger même s’ils n’ont pas prêté serment au roi. Photo Stevens Leblanc

Si l’idée de mettre la sergente d’armes du parlement au défi de les empêcher d’accéder au Salon bleu avait traversé l’esprit des trois élus péquistes au jour 1 de la rentrée parlementaire, ils ont finalement «décidé de ne pas faire de coup d’éclat et de simplement tendre la main», a expliqué le chef du Parti Québécois plus tard, en point de presse. 

De la même façon, ils n’entendent pas non plus gêner le discours inaugural de François Legault, mercredi. Ils se donnent toutefois rendez-vous aux portes du Salon bleu jeudi matin, dans l’espoir de pouvoir y entrer. 

«Donnez une instruction toute simple de nous laisser passer», a suggéré le chef péquiste à la présidence, quitte à leur enlever le droit de voter jusqu’à ce que la situation soit entièrement résolue. 

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«Le pouvoir est remis entre les mains de Nathalie Roy», a résumé M. St-Pierre Plamondon, en exhortant la nouvelle présidente à annuler la décision prise dans les dernières semaines par François Paradis, qui est venue confirmer l’obligation de prêter serment au roi pour siéger au Salon bleu. 

Un projet de loi avant les Fêtes

De son côté, le gouvernement Legault a fait part, mardi, de son intention de déposer un projet de loi avant les Fêtes afin de rendre le serment au roi facultatif. Avec la collaboration des oppositions, celui-ci pourrait être adopté avant les Fêtes. 

Désormais, seul le serment d’allégeance au peuple québécois sera obligatoire. 

«Je pense que le fruit est mûr», a déclaré le ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, pour expliquer son empressement. 

Son gouvernement avait échoué à faire adopter un projet de loi similaire de Québec solidaire à la toute fin de la dernière session parlementaire. L’unanimité nécessaire pour son adoption tardive s’était butée à une fin de non-recevoir des libéraux. 

Cette fois, puisqu’il sera déposé tôt dans le mandat, Québec pourra imposer l’étude du projet de loi si jamais les libéraux refusent son adoption à toute vapeur.

Mardi matin, le chef intérimaire du PLQ a d’ailleurs signifié son intention d’étudier la pièce législative avant de se prononcer, tout en précisant que ses députés étaient «ouverts à en discuter». 

«Nous, ce qu'on veut, c'est qu'il y ait minimalement des auditions, a expliqué Marc Tanguay. J'aimerais ça, moi, entendre des constitutionnalistes nous dire jusqu'à quel point le Québec peut le faire. Et nous, face à cela, on va faire l'analyse et on est ouverts, effectivement, le cas échéant, à faire avancer le Québec là-dessus, mais on va faire notre travail, on ne va pas le bâcler. On veut des auditions et on va d'abord prendre connaissance du projet de loi qui va être déposé.» 

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