Le «triangle des Bermudes d’Hydro-Québec»: des résidents de ce quartier de Montréal subissent des pannes à répétition
![Photo portrait de Anouk Lebel](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2FAnouk_Lebel1b12fb06-393d-46da-bfc8-3de2d44979b5_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Anouk Lebel
Des Montréalais qui subissent des pannes à répétition depuis des années dénoncent le manque de fiabilité du réseau électrique dans leur secteur qu’ils surnomment le «triangle des Bermudes d’Hydro-Québec».
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«J’en suis à une dizaine de pannes, juste depuis le mois de janvier. Ça n’a pas de bon sens», lance Katia Bouchard, exaspérée.
La résidente d’Hochelaga-Maisonneuve affirme vivre des pannes d’électricité à répétition depuis des années. Elle a signalé le problème à Hydro-Québec en 2015, puis en janvier dernier, mais dit ne jamais avoir reçu d’explications.
«Le courant coupe au moins une fois par mois. Parfois, c’est 15 minutes, une demi-heure, mais souvent c’est une heure ou plus», renchérit Alexandru Banuta, qui habite deux rues plus loin.
Chez lui, les pannes sont si fréquentes qu’il a commencé à les noter sur son téléphone : 8 février, 9 février, 11 mars, 26 mars...
Triangle des Bermudes
Mme Bouchard explique qu’à chaque interruption, les pannes suivent la même configuration géographique sur le site Info-Pannes, autour de l’avenue Charlemagne ainsi que des rues Cuvillier, Ontario et Hochelaga.
![Selon Katia Bouchard, ce serait toujours le même secteur qui serait touché par des pannes, comme sur cette capture d'écran d'Info-Pannes qui date du 11 mars.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F68561404_49631086fa984c-cecd-42d0-b64b-b4f372225c5c_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
La situation est bien connue des voisins qui appellent désormais leur secteur le «triangle des Bermudes d’Hydro-Québec».
«Pendant la pandémie, en télétravail, le courant coupait souvent quand j’étais en meeting. Je ne pouvais plus travailler, je devais attendre que ça revienne», souligne M. Banuta.
![Anthony Lemay-Lavoie.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F68561358acafd543-d503-4425-8e39-2d53c25637b6_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Son voisin, Anthony Lemay-Lavoie, s’est doté il y a deux ans d’une batterie d’appoint pour continuer à travailler de la maison. « On s’habitue. Si c’est deux ou trois heures, on ne perd rien dans le frigo », relativise-t-il.
Il s’étonne de ne pas avoir manqué de courant dans la dernière semaine, alors que la moitié de la ville de Montréal était dans le noir.
Pas juste le verglas
Tout le « triangle des Bermudes » n’a toutefois pas été épargné par la tempête de verglas. Sur la rue Alwyn, le Dépanneur 7 jours a manqué d’électricité pendant trois jours.
«Le problème, ce n’est pas le verglas. Ce sont les systèmes de transmission, ils sautent souvent», soutient la mère du propriétaire, Lin Tang.
Elle dit avoir fait l’expérience d’au moins trois, quatre pannes d’au moins une demi-heure dans la dernière année.
Au moment d’écrire ces lignes, Hydro-Québec n’avait pas pu réaliser un rapport des pannes dans le secteur pour identifier le problème.
«On est occupés à rétablir le courant pour tout le monde aujourd’hui, c’est vraiment notre objectif», indique au bout du fil un porte-parole, Maxime Gagné.
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