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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Carney défend l’approche du Canada malgré les menaces de Lutnick

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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

10 avril à 13h08
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Le Canada n’a pas l’intention de retirer ses contre-tarifs sur les États-Unis malgré les menaces d’escalade de l’administration Trump, a laissé entendre Mark Carney.

«Ils comprennent notre position», a dit M. Carney en conférence de presse, jeudi. Il a répété que les négociations auraient lieu «tout de suite après» les élections du 28 avril s’il était élu premier ministre.

Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a salué l’approche «restreinte» et «pragmatique» du Mexique, qui a décidé de reporter ses droits de douane dans l’espoir d’en arriver à une nouvelle entente.

fanfaronnade électorale

L’approche canadienne ressemble à une «fanfaronnade électorale», a dit M. Lutnick, le lieutenant du président Trump dans cette guerre commerciale.

«Si le Canada décide de maintenir ses mesures de représailles, ce serait un très mauvais choix étant donné ce qui se passe avec la Chine», a-t-il menacé hier.

La Chine de Xi Jinping, rappelons-le, fait maintenant face à des tarifs globaux de 145% sur toutes ses exportations aux États-Unis après avoir annoncé des contre-tarifs.

« La transition aura un coût et posera des problèmes, mais en fin de compte, ça sera une bonne chose », a de son côté assuré le président américain Donald Trump.

Ottawa a décidé de riposter aux derniers droits de douane sur le secteur automobile avec une surtaxe de 25% sur les véhicules construits aux États-Unis, mais pas sur les pièces, essentielles au fonctionnement de l’industrie canadienne.

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Comme le Mexique, l’Union européenne a repoussé l’entrée en vigueur de ses représailles «afin d’encourager les négociations» avec les États-Unis, a reconnu M. Carney, qui a eu une «bonne discussion» avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en matinée.

Le chef libéral a salué l’effet bénéfique sur les marchés de la pause de 90 jours annoncée hier par M. Trump sur l’ensemble du monde, sauf la Chine, le Canada et le Mexique.

négociateur magique

Appelé à commenter la situation, Pierre Poilievre a dit qu’il ne blâmait pas son vis-à-vis Mark Carney pour les décisions de Donald Trump, mais a remis en doute son aura de «négociateur magique».

«Réfléchissez un instant: [M. Trump] a accordé une pause à des douzaines de pays à travers le monde [...], mais il a gardé les tarifs sur le Canada. Et ça, après que le premier ministre Mark Carney se soit vanté d’avoir eu un appel productif [...] avec le président, qui a permis de faire du progrès. Quel progrès? Il y a maintenant plus de tarifs douaniers sur le dos du Canada qu’il y en avait quand M. Carney est arrivé au pouvoir», a lancé M. Poilievre.

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Le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, a plaidé pour une riposte «dollar pour dollar».

«Devant un prédateur, il ne faut pas se mettre sur le dos», a commenté M. Blanchet.

M. Carney a assuré que les conversations de son administration avec Washington et M. Lutnick directement étaient fréquentes.

«Nous allons nous assurer que les bases de ces négociations soient constructives pendant que nous protégeons nos travailleurs et que nous construisons cette économie», a dit le chef libéral.

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