Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Le top 10 des valeurs marchandes du CH

Partager
Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2021-12-02T12:06:02Z
Partager

À peine quelques années après la «reconstruction en douceur» orchestrée par Marc Bergevin en 2018, les Canadiens de Montréal doivent encore repartir sur de nouvelles bases, mais cette fois, avec d'autres dirigeants.

Disons que le CH voulait faire éclater le noyau de son équipe, quelles seraient les options véritables de Jeff Gorton et son futur acolyte? Le TVASports.ca a étudié sérieusement la question en faisant appel à l'expertise d'un spécialiste du plafond salarial, Hart Levine, qui gère la base de données Puck Pedia recensant tous les contrats de la Ligue nationale de hockey.

Levine a naturellement un très bon pouls de la valeur des joueurs grâce à ses connaissances en matière de contrat et aussi en raison de ses antennes à travers le circuit. Pour vérifier et contre-vérifier les informations disponibles sur sa plateforme, il doit communiquer régulièrement avec des agents et dirigeants de la LNH. 

Déjà, il n'emprunte aucun détour lorsqu'il est question de la valeur de Shea Weber auprès d'une équipe qui voudrait simplement atteindre le plancher salarial. 

«Il est pratiquement impossible à échanger, met-il au clair. Les équipes prennent en charge ce genre de gros contrats lorsqu'il reste seulement une ou deux années à ceux-ci. Il en restera quatre à celui de Weber à la fin de la saison actuelle.»

Publicité

Tournons-nous donc vers les options plus plausibles. Quels sont les 10 joueurs du CH avec la meilleure valeur marchande à l'heure actuelle? De facto, les jeunes joueurs (de même que les espoirs) sont exclus de l'équation: une équipe voulant rebâtir les gardera jalousement. Nick Suzuki, Cole Caufield, Alexander Romanov, Ryan Poehling, Jake Evans et alouette ne sont donc pas considérés. 

1. TYLER TOFFOLI

29 ans

4,25 millions $ jusqu'en 2024

Il est sans conteste le joueur avec le plus de valeur du groupe et le plus facile à échanger selon notre expert. «Il a de la misère cette saison, mais l'an passé, son contrat était parmi les meilleurs de toute la LNH. Il lui reste trois ans et son salaire est assez raisonnable.»

2. CAREY PRICE 

34 ans

10,5 millions jusqu'en 2026 

Clause de non-mouvement

«Si les chances de voir le contrat de Weber être échangé sont de 1/10, je dirais qu'elles sont de 4/10 pour Price, s'aventure Levine. Il demeure Price, on se souvient de ce qu'il a fait en séries. Son contrat de 10 millions est imposant, donc ce ne sera pas facile. Tu ne t'en sortiras pas sans accepter de prendre de l'argent en retour. Regarde comment il a été difficile d'échanger Jack Eichel, qui est beaucoup plus jeune.»

La valeur de Price augmente si le CH accepte de retenir une portion de son salaire. Il s'agit toutefois d'une opération très délicate, car toute somme retenue sera comptabilisée sur la masse salariale de l'équipe pendant encore plusieurs années. Normalement, quand des formations retiennent du salaire, le joueur concerné écoule la et les deux dernières années de son entente. 

Publicité

«Son deuxième rang dans ce classement est conditionnel à ce que le Tricolore retienne près de la moitié de son salaire ou accepte de prendre un contrat d'un montant considérable, précise Hart Levine. Sinon, Price serait plus bas dans la liste.»

Qui plus est, Price n'a joué aucun match cette saison. Beaucoup d'incertitudes persistent autour de son avenir : le gardien devra prioriser sa santé mentale, mais aussi physique, son corps étant passablement amoché. 

«Tout compte fait, les directeurs généraux de la LNH vous diront que Price, c'est Price», ajoute Levine. Il est simplement trop bon lorsqu'il joue en pleine possession de ses moyens, et c'est pourquoi des équipes seront intriguées malgré tous les bémols énoncés ci-haut.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

3. BRENDAN GALLAGHER

29 ans 

6,5 millions $ jusqu'en 2027 

Clause de non-mouvement 

Clause de non-transaction (6 équipes) 

Sa présence au troisième rang en fera sourciller plus d'un. Gallagher n'en est qu'à la première année d'un long contrat, et son style de hockey éreintant semble le rattraper au fur et à mesure que le temps fait son oeuvre.

Or, les gens avec lesquels Hart Levine discute dans le milieu sont en amour avec le fougueux ailier. 

«Je crois que des équipes trouveraient le moyen d'absorber son contrat en entier. Les gens dans le métier croient que c'est le genre de joueur avec lequel tu gagnes une coupe Stanley. Ils disent : ­"On doit trouver notre Gallagher." Les équipes qui veulent gagner maintenant pourraient être moins portées à se soucier des dernières années de son entente.»

Publicité

De plus, Gallagher est un joueur attrayant pour les deux écoles de pensée du hockey. 

«Il a toujours eu de bonnes statistiques avancées, donc les équipes qui prennent cela en considération vont l'aimer. Et celles qui veulent un patineur qui joue avec acharnement vont l'aimer aussi.» 

4. BEN CHIAROT 

30 ans 

3,5 millions $ jusqu'en 2022 

Clause de non-transaction (10 équipes) 

Pour une équipe, il est relativement facile de faire son acquisition sachant qu'il devient libre comme l'air cet été. 

Chiarot a joué des minutes très importantes lors des dernières séries éliminatoires. Il est un gros défenseur robuste, voire «méchant», qui peut rendre la vie dure aux attaquants adverses. Les directeurs généraux ont un faible pour ce genre de joueur, si bien qu'Elliotte Friedman estime qu'il pourrait rapporter un choix de premier tour. 

Qui plus est, Chiarot est l'un des rares défenseurs du CH qui connaît somme toute une bonne saison au moment d'écrire ces lignes. 

Les Canadiens auraient avantage à retenir une portion de son salaire pour maximiser sa valeur. 

«Si tu veux l'échanger à une équipe compétitive qui est proche du plafond, ladite équipe devra faire affaire avec une troisième formation pour que cette dernière accepte de retenir du salaire en retour d'un choix de quatrième tour, par exemple, explique Levine. Rendu là, si tu es Montréal, tu es mieux de retenir du salaire toi-même pour avoir ce choix au repêchage additionnel.»

5. JOEL EDMUNDSON

28 ans 

3,5 millions $ jusqu'en 2024

Clause de non-transaction (10 équipes) 

Est-ce qu'Edmundson est un meilleur défenseur que Chiarot aux yeux des équipes de la LNH? Probablement. 

Publicité

Cela dit, tout dépend de la situation des équipes intéressées aux services de ces deux défenseurs. Certaines d'entre elles ne peuvent se permettre d'ajouter à leur structure salariale un contrat qui sera valide pour encore quelques années. 

Mais pour une formation en mesure de le faire, la valeur d'Edmundson devient supérieure. 

À la date limite, Chiarot est certainement plus facile à échanger considérant sa situation contractuelle. Durant la saison morte, la valeur d'Edmundson devient très intéressante, toutefois.

6. JAKE ALLEN

31 ans 

2,875 millions $ jusqu'en 2023

Oui, le gardien a en quelque sorte une bonne valeur. Dans l'ensemble, il s'est bien tiré d'affaire devant une piètre brigade défensive cete saison et il a déjà occupé le rôle de gardien numéro un avec les Blues de St. Louis. 

Une équipe désirant ménager son gardien vedette en vue des séries éliminatoires ou voulant pallier une blessure pourrait manifester de l'intérêt. Son contrat n'est pas trop difficile à insérer dans une masse salariale et il vient à échéance au terme de la saison suivante. 

7. CHRISTIAN DVORAK

25 ans

4,45 millions $ jusqu'en 2025 

Clause de non-transacton entrant en vigueur en 2023-2024 (8 équipes) 

Pour les biens de l'exercice, il faut le classer, mais soyons clairs : le CH n'a aucun avantage à échanger Dvorak à l'heure actuelle. 

Après tout, l'ancien DG Marc Bergevin vient de dépenser des choix de premier et deuxième tours pour l'obtenir, et la valeur de cet actif ne pourrait être plus basse en ce moment. Le début de saison de Dvorak est pénible. Le joueur de centre ne revendique que 11 points, dont quatre buts, en 23 matchs, en plus d'afficher un différentiel de -11.

Publicité

Dvorak est relativement jeune et il a connu une saison intéressante en Arizona l'an passé. Son contrat n'est pas épouvantable et on le sait capable de mieux. Il a encore une valeur, mais le CH devra choisir un moment plus propice s'il désire l'échanger. 

Photo Martin Alarie
Photo Martin Alarie

8. JONATHAN DROUIN

26 ans 

5,5 millions $ jusqu'en 2023

Clause de non-transaction qui est entrée en vigueur cette saison (3 équipes) 

Mesurer sa valeur constitue un exercice très délicat. Celle-ci est hautement volatile et sera fortement déterminée par ses performances dans les prochaines semaines. 

Le Québécois est dans de meilleures dispositions que l'an dernier et, même si son équipe en arrache, il ne connaît pas un vilain début de saison. 

Drouin demeure un joueur très talentueux qui pourrait, à l'instar de Taylor Hall avec les Bruins de Boston, s'exprimer plus librement en jouant dans l'ombre des attaquants vedettes d'une équipe de pointe. 

Sachant qu'il ne reste qu'une année à son contrat après la saison actuelle, une équipe qui veut jouer le tout pour le tout pourrait se tourner vers Drouin. 

9. JOSH ANDERSON

27 ans 

5,5 millions $ jusqu'en 2027 

Clause de non-transaction (8 équipes de 2021-2022 à 2023-2024, 5 équipes de 2024-2025 à la fin de l'entente)

Josh Anderson est un excellent joueur de hockey. Et un spécimen rare dans la LNH. Tenez-vous-le pour dit. Il est possiblement le meilleur attaquant des Canadiens depuis le début du calendrier régulier.

C'est son contrat et son historique de blessures qui nous incite à le classer derrière de moins bons joueurs que lui. 

Publicité

Quel rendement offrira-t-il dans quatre ans?  

«Les hommes de hockey aiment Josh Anderson, mais c'est un gros contrat et il est vulnérable aux blessures. La longueur de l'entente complique vraiment les choses, et tu obtiendrais plus pour Gallagher [dont le contrat finit également en 2027] que pour Anderson», affirme notre spécialiste Hart Levine. 

10. JEFF PETRY

33 ans

6,25 millions $ jusqu'en 2025

Clause de non-transaction (15 équipes)

Clause de non-mouvement 

«Il y a des inquiétudes, car son contrat est valide jusqu'à ses 36 ans, prévient Levine. Il n'est pas impossible à échanger parce qu'il a été tellement bon l'an passé, mais en ce moment, tu n'aimerais pas les offres que tu reçois. Tu ferais mieux d'attendre et d'espérer que sa valeur remonte.

«Il a juste besoin d'un bon mois de hockey pour convaincre les équipes de ne pas s'en faire avec son début de saison. S'il continue à s'enliser par contre...»

Et puis, qui remplacerait Jeff Petry au sein du CH? Le vétéran joue 23 minutes par match et personne ne peut assumer ses responsabilités à droite.

Un échange l'impliquant semble très peu plausible.

Mention honorable             

MIKE HOFFMAN 

32 ans 

4,5 millions $ jusqu'en 2024

Hoffman a beau être tenu en haute estime par les partisans montréalais qui ont soif d'un marqueur naturel, les hommes de hockey, eux, n'en sont pas très friands. 

Bien que ses statistiques auraient justifié un intérêt considérable à son endroit, Hoffman s'est contenté de contrats franchement raisonnables lors des ses deux derniers étés à titre de joueur autonome sans compensation. 

«Il y a une raison pour laquelle il a de la misère à dénicher des contrats, note l'expert du plafond salarial Hart Levine. Tu dois certainement retenir de l'argent si tu veux l'échanger. Le marché a parlé lors des deux dernières années. Des joueurs avec de moins bons chiffres ont obtenu plus d'argent.»

Publicité
Publicité