«Minable», «matamore», «tuer le tourisme»: le ton monte à l’Assemblée nationale
Michaël Labranche
On ne sait pas ce qu’il y avait dans l’air à l’Assemblée nationale mardi, mais la tension était à son comble entre les différents partis politiques lors de la période de questions.
Le nombre restreint d’élus présents, en raison des mesures sanitaires, semble avoir laissé amplement de place pour du rififi.
Tout d’abord, le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, a demandé au député de Québec solidaire Andrés Fontecilla de s’excuser pour des propos qu’il a tenus lors d’un événement la fin de semaine dernière.
Il a même indiqué qu’il pensait qu’il avait de «l’honneur».
«M. le Président, dans le cadre d’une manifestation à laquelle il a participé, le député de Laurier-Dorion souhaite, et je vais vous citer ses propos, dire, en parlant de moi: “C’est un matamore qui n’hésite pas à sacrifier des vies humaines pour arriver à ses fins politiques.” Je trouve ça odieux. Il devrait s’excuser», a-t-il affirmé.
Cela a donné lieu à un échange houleux et même à un cri de la ministre des Aînés Marguerite Blais.
Le leader parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, intervenait pour défendre son député à ce moment. Il a invité Mme Blais à «avoir la moitié de cette énergie pour s’occuper du dossier des CHSLD».
Ensuite, le premier ministre du Québec François Legault a accusé le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, de vouloir «tuer» le tourisme dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.
On peut par la suite entendre Bérubé qualifier de «minables» les propos de Legault.
M. Bérubé a même quitté le Salon bleu.
Ouf! Quelle journée!