Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Le temps des célébrations: Ron Fournier rend hommage à Guy Lafleur

Ron Fournier se souvient du joueur, mais surtout de l’homme

Sebastien St-Jean/24Heures/Agenc
Partager
Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2022-05-02T02:45:35Z
Partager

Ron Fournier a annoncé sa retraite des ondes le 8 septembre 2020. Pourtant, dimanche dans la salle de presse du Centre Bell, c’est comme s’il ne s’était jamais séparé de son micro. 

• À lire aussi: Guy Lafleur: après les pleurs, les sourires

• À lire aussi: Chapelle ardente: Weber et le Canadien rencontrent la famille de Guy Lafleur

Rendant hommage à Guy Lafleur, devant la vingtaine de journalistes présents, il avait des airs d’Yvon Deschamps, debout sur le podium où s’étaient succédé avant lui le premier ministre François Legault, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, de même qu’Yvon Lambert et Réjean Houle, deux anciens coéquipiers du Démon blond.

Avant de lui-même se recueillir devant la dépouille de Lafleur, l’ancien arbitre de la LNH a pris soin d’aller faire un tour à l’extérieur, histoire de s’imprégner des émotions du public venu rendre un dernier hommage à celui qui les a fait vibrer dans l’uniforme du Canadien pendant un peu plus de 13 saisons.

«C’est une belle journée ensoleillée. Comme si c’était écrit à l’avance qu’on allait célébrer, tous ensemble, le grand Québec, un autre grand moment. Car c’est bien ce que c’est : un moment de célébration», a indiqué Fournier, faisant le parallèle avec les chapelles ardentes de Maurice Richard et de Jean Béliveau.

Publicité

Plus grand que Leclerc et Lévesque

Fournier a alors décrit le style de Lafleur, son coup de patin fluide, ses cheveux battants au vent et son tir foudroyant. «Quand il passait devant moi, j’avais plus tendance à le regarder aller qu’à caller des punitions. Un peu comme ce fut le cas avec Wayne Gretzky dans les années suivantes.»

Toutefois, selon celui qui fut à la barre de l’émission Bonsoir les sportifs pendant 33 ans, la grandeur de Lafleur se mesure davantage à ce qu’il a fait une fois ses patins accrochés pour de bon.

«Il a assurément fait beaucoup plus que n’importe quel personnage, que ce soit Félix Leclerc, René Lévesque, le Rocket ou M. Béliveau», a-t-il soutenu.

«Ce sont tous des hommes qui nous ont touchés par leur humilité, leur simplicité, et la façon dont ils se sont comportés. Ils ont dominé à leur façon et ont été près du peuple, a énuméré Fournier. Il y a une aura autour de ces gens-là. Juste de les voir, tu as des frissons et tu le racontes à tout le monde.»

Guy LafleurGuy Lafleur | 1951-2022
30 mars 1991 - Ovation pour Guy Lafleur lors de son dernier match a vie au Forum dans l'uniforme des Nordiques. Les archives / Le Journal de Montreal
Guy Lafleur durant ses années avec Le Canadien Bruce Bennett Studios via Getty Images
Guy Lafleur André Toto Gingras LE JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI
Le club de hockey Canadien présente les récipiendaires des prix d’excellence et du mérite Guy-Lafleur pour 2017-2018 CHANTAL POIRIER / LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Guy Lafleur lors du dernier match de sa tournée d'adieu au Centre Bell, le dimanche 5 décembre 2010. Sébastien St-Jean / 24Heures / Agence QMI
11 septembre 1971 - À la veille de son premier camp d'entrainement avec le Canadien de Montréal, pour la première fois Guy Lafleur en profite pour donner quelques coups de patin sur la patinoire du Forum. Sur la photo il est en compagnie de Jean Béliveau. Les archives / Le Journal de Montreal
Photo dédicacée de Guy Lafleur dans son uniforme des Remparts de Québec Courtoisie
Guy Lafleur dans le cadre de la soirée du retrait du numéro 4 de Guy Lafleur au Centre Slush Puppie de Gatineau le mercredi 29 septembre 2021 MARTIN CHEVALIER / LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Guy Lafleur et sa bannière dans le cadre de la soirée du retrait du numéro 4 de Guy Lafleur au Centre Slush Puppie de Gatineau le mercredi 29 septembre 2021 MARTIN CHEVALIER / LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Dernier match de Guy Lafleur avec les Nordiques de Québec, à Montréal le 30 mars 1991 Les archives / Le Journal de Montreal
Sculpture de Guy Lafleur en bronze Les archives / Le Journal de Montreal
Guy Lafleur, Pee-Wee Collection Tournoi Pee-Wee de Québec, Fonds Photo Moderne
Guy Lafleur, Pee-Wee Collection Tournoi Pee-Wee de Québec, Fonds Photo Moderne
Guy Lafleur et les trophée Art Ross, Conn Smythe et Lester B. Pearson, Forum de Montréal, 1976 Denis Brodeur / NHLI via Getty Images
Guy Lafleur, alors membre de Team Canada, signe des autographes durant un entraînement pour la Coupe Canada, Montréal 1976 Denis Brodeur / NHLI via Getty Images
Guy Lafleur et le gardien de but Murray Bannerman #30 des Blackhawks de Chicago, Forum de Montréal 1980 Denis Brodeur / NHLI via Getty Images
Guy Lafleur et le gardien Mike Palmateer des Maple Leafs de Toronto Dick Darrell / Toronto Star via Getty Images
7 mars 1975 - Guy Lafleur devient le premier joueur de toute l'histoire du club Canadiens à atteindre les 100 points en une seule saison Lors d'une victoire de 8 à 4 contre les Capitals de Washington Les archives / Le Journal de Montreal
Guy Lafleur sur le banc durant un match (3) de finale contre les Bruins de Boston, Boston Gardens, 1977 Dick Raphael / Sports Illustrated via Getty Images
Annonce de la première retraite de Guy Lafleur Les Archives / Le Journal de Montréal
La LHJMQ retire le numéro 4 de Guy Lafleur au Centre Videotron de Québec, jeudi le 28 octobre 2021 STEVENS LEBLANC / JOURNAL DE QUÉBEC / AGENCE QMI
Publicité

Et qu’est-ce qui différencie le meilleur pointeur de l’histoire du Canadien des autres monuments énoncés plus haut ?

«Pas une personne n’a signé autant d’autographes que Guy Lafleur au Québec. Il a touché les gens humblement. Il était toujours disponible. Avec lui, il n’y avait jamais de presse. Ce n’est pas tout le monde qui est comme ça. Ce qu’il a fait après sa carrière, personne n’a réussi à égaler ça», a-t-il insisté.

Comme un membre de la famille

Le nombre de photographies qui ont inondé les réseaux sociaux à la suite de l’annonce du décès de l’idole de tout un peuple démontre, effectivement, à quel point il était généreux de son temps. 

«Il prenait toujours le temps qu’il fallait pour que les papas soient fiers de se faire prendre en photos avec lui et que leurs enfants puissent dire, un jour, qu’ils avaient rencontré Guy Lafleur.»

Ce n’est pas surprenant que plusieurs générations de partisans se soient déplacées au Centre Bell. Même ceux qui ne l’ont jamais vu jouer.

«C’est difficile, mais c’est une belle célébration. Ça démontre que le Québec est un pays extraordinaire. Le hockey nous rassemble et c’est comme si un membre de notre famille venait de nous quitter pour toujours. Il y a un grand vide. Mais, on peut tous se dire : “Wow, on a eu la chance de rencontrer une merveille.”»

Publicité
Publicité