Interventions controversées: le SPVQ embauchera deux experts externes
Dominique Lelièvre | Journal de Québec
Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) fera appel à deux experts externes, dont l’un spécialisé dans l’emploi de la force, pour l’aider à faire la lumière sur les interventions controversées qui l’ont plongé dans une crise depuis deux semaines.
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C’est là l’un des quatre volets mis de l’avant dans le plan d’action dévoilé par le chef de police Denis Turcotte, jeudi.
«Par ce plan d’action divisé en quatre actions distinctes, j’ai la ferme conviction d’avoir établi les bases de travail efficaces afin de continuer à être une organisation policière performante», a déclaré le directeur du SPVQ, qui s’est dit «conscient» que les événements récents ont pu ébranler la confiance des citoyens.
Le chef de police a affirmé que «des réflexions concernant ce plan étaient déjà entamées, mais les événements de la semaine dernière nous incitent à aller plus loin.»
Il admet que certains volets ont été accélérés, en raison de la situation actuelle.
Ainsi, le corps policier municipal fera appel à un expert en emploi de la force de l’École nationale de police du Québec et à un examinateur externe indépendant.
«L’ajout de ces experts externes vise notamment à rassurer la population et les membres du SPVQ sur la rigueur des enquêtes», soutient l’organisation policière.
D’autre part, comme évoqué la semaine dernière, le SPVQ va réviser le mandat, les pratiques et la composition de l’Unité du groupe de relation et d’intervention policière auprès de la population (GRIPP), dont des membres ont été impliqués dans les interventions musclées.
Ensuite, la police de Québec va s’associer avec la Chaire de recherche sur l’intégration et la gestion de la diversité dans l’emploi de l’Université Laval, pour répondre à la préoccupation du profilage racial.
En outre, les policiers seront sensibilisés au concept des «biais inconscients». Tous les employés recevront une formation au sujet des «compétences culturelles».
Finalement, le SPVQ affirme qu’il «sondera ponctuellement les citoyens de l’agglomération» au sujet de leur sentiment de confiance à l’égard de son organisation.