Le sommet de la cinquième vague atteint en Estrie?
Mélissa Fauteux | TVA Nouvelles
Si la pression est encore forte sur les centres hospitaliers de l'Estrie, plusieurs éléments pourraient laisser croire que le pire de la cinquième vague de COVID-19 est peut-être passé.
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Le directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CIUSSS de l'Estrie-CHUS, Yann Belzile, a confirmé lundi en point de presse que le réseau compte actuellement 477 employés du réseau de la santé absents à cause de la COVID-19, comparativement à 1300 au début du mois de janvier.
«En étant très prudent, on pense avoir une bonne nouvelle, a expliqué M. Belzile. Depuis au moins une semaine, quand on regarde les chiffres d'absence dus à la COVID, on a beaucoup plus de retours d'employés qui ont été atteints par la COVID que de départ en absence d'employés atteints par la COVID.»
Les hospitalisations en baisse
Autre signe encourageant, le nombre d'hospitalisations est à la baisse. Alors qu'on comptait 172 patients hospitalisés dans les quatre centres hospitaliers prévus à cet effet vendredi dernier, on en compte aujourd'hui 154. Du nombre, 20 sont aux soins intensifs, soit six de moins qu'il y a 3 jours.
Le pic de la cinquième vague en Estrie pourrait donc être passé.
«Où en sommes-nous exactement», c'est la question que se pose encore le directeur de la Santé publique en Estrie, Dr Alain Poirier. «On a des toujours des projections de l'Institut national de l'excellence en santé et services sociaux ( l'INESSS) sur les hospitalisations et là, on espère, selon certaines régions, qu'on a atteint le plafond. Est-ce qu'on y sera longtemps ? Là, je suis un peu plus prudent», a-t-il commenté.
«On se prépare à vivre avec la COVID-19»En attendant que la pandémie se termine, le président-directeur général du CIUSSS de l'Estrie-CHUS, le Dr Stéphane Tremblay, a confirmé que dorénavant, des patients atteints de la COVID-19 pourraient être hospitalisés dans des unités non dédiées à cette maladie, par exemple à l'unité de médecine générale ou encore l'unité de chirurgie.
«Oui, on a créé des zones chaudes pour les personnes dont l'état est vraiment affecté par la COVID-19, mais pour les personnes qui viennent pour d'autres services et qui ont la COVID-19, on ne les transfère pas sur une unité chaude. On les laisse dans leur environnement et on crée un environnement chaud autour d'eux», a détaillé le Dr Tremblay.
Pour le PDG du CIUSSS, c'est en quelque sorte une façon d'apprendre à vivre avec la Covid-19.«On est en train de mettre en place les pratiques pour être aussi habile et agile que nous pouvons l'être avec l'influenza, avec la gastroentérite ou d'autres problèmes infectieux et on souhaite mettre en place les mêmes pratiques pour la COVID-19 dans le futur.»