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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Le ronchon s’appelle Régis, la relève s’appelle Catherine

PHOTO D'ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHÈRE
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Photo portrait de Mathieu Bock-Côté

Mathieu Bock-Côté

15 avril
15 avril à 0h15
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C’est une passe d’armes qui a eu lieu dans les médias sans retenir l’attention du public.

Qu’on me permette d’y revenir.

Régis Labeaume a déclaré récemment dans sa biographie, Le Code Labeaume, qu’il ne serait «jamais d’accord avec une démarche kamikaze» qui consisterait à tenir un troisième référendum dans un premier mandat, comme le propose le PQ et son chef, PSPP.

Il n’y croit pas et veut le faire savoir.

Mais voilà que l’ancien maire devenu grognon officiel de Québec s’est fait répondre par Catherine Gentilcore, la nouvelle députée péquiste de Terrebonne.

Grognon

Passionaria indépendantiste et nationaliste, elle a eu le culot de rappeler à Labeaume une chose simple: ne pas tenir le troisième référendum revient à le perdre.

Les Québécois sont à un tournant de leur histoire.

Soit ils voteront bientôt pour l’indépendance, soit ils s’engageront dans une dynamique de minorisation démographique irréversible.

Gentilcore laissait comprendre la chose suivante: vous n’y croyez plus? Très bien. Au moins, ne nuisez pas.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Mais voilà, mononcle Régis est vexé.

Dans une chronique de La Presse, il a sermonné Gentilcore comme une novice, sans même se rendre compte qu’il la reconnaissait comme incarnation de la nouvelle génération indépendantiste.

Le contraste est fort.

Il y a celui qui a échoué et qui croit que tout le monde échouera après lui.

Il y a celle qui veut rendre possible ce qui est nécessaire.

Les deux savent la démographie déterminante.

Démographie

Labeaume a déjà consenti à la mise en minorité progressive des Québécois francophones au Québec. Il les soupçonne de très mauvais sentiments quand ils s’en inquiètent.

C’est justement pour que cela n’arrive pas que Gentilcore s’engage.

Je suis convaincu que Labeaume votera Oui au troisième référendum. Mais avec son attentisme de perdant, ou plutôt, de vaincu désenchanté, il n’arrivera jamais.

Et je mise sur la nouvelle génération indépendantiste qui se lève pour que ce référendum arrive, et que le Oui l’emporte enfin.

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