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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Non, le Québec n’a pas les moyens d’accueillir davantage de migrants, absolument pas

Le retour du chemin Roxham?

Photo d'archives, Pierre-Paul Poulin
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Photo portrait de Mathieu Bock-Côté

Mathieu Bock-Côté

9 avril
9 avril à 0h05
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Et ça recommence. 

On apprenait ce mardi dans Le Journal que des migrants entendent de nouveau traverser la frontière canado-américaine, pour fuir les États-Unis de Donald Trump.

Ils entendent s’installer au Canada, plus particulièrement au Québec. Ils préfèrent s’installer chez nous que retourner chez eux (dans le cas présent, Haïti, mais demain, il s’agira d’autres pays, n’en doutons pas). La question n’est pas là. Il s’agirait de Marocains, de Moldaves ou d’Australiens que cela ne changerait rien à l’affaire.

La question est toute simple: avons-nous les moyens d’accueillir ces populations nouvelles, alors que notre système est tout simplement débordé et que les problèmes d’intégration se multiplient ?

Asile?

La réponse est simple: non. Pas «un peu non», mais absolument non.

Ce qui implique de congédier certains concepts.

Le droit d’asile ne tient plus. Il s’agit désormais d’un principe ouvrant grand la porte à une submersion migratoire qui ne dit pas son nom, mais que nous tous subissons.

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On l’a bêtement interprété comme le droit accordé à n’importe qui sur la planète de venir s’installer librement chez nous parce que son pays d’origine ne lui convient pas.

Ce droit n’existe pas. Dans les circonstances actuelles, ceux qui disent le contraire sont des irresponsables.

Le droit d’asile, dans la seconde moitié du XXe siècle, avait essentiellement pour vocation de permettre aux dissidents persécutés des pays communistes de fuir en Occident.

C’était un droit estampillé Soljenitsyne.

Il n’a jamais eu pour vocation de permettre à des millions de personnes de s’installer au fil des ans dans nos pays, sans que jamais la société d’accueil ne soit consultée.

L’hospitalité mal comprise devient autodestructrice.

Mais cela dépasse le seul droit d’asile.

C’est l’immigration massive en elle-même qu’il faut stopper. Elle s’est accélérée sous les années Trudeau, avec la complicité de Mark Carney.

On le voit dans les écoles. La pénurie de professeurs et de locaux est en bonne partie causée par l’arrivée massive de populations nouvelles.

Il en est de même pour la pénurie de logements, ce que même les politiciens canadiens reconnaissent désormais.

Et je ne parle même pas de l’anglicisation rapide de Montréal, puis de Laval, ou des prières de rue islamistes qui se multiplient.

L’immigration, légale et illégale, coûte cher, très cher, trop cher.

Elle sert assurément les intérêts de certains secteurs économiques qui ne peuvent fonctionner sans main-d’œuvre à bon marché.

Saturation

L’immigration massive, pour eux, prend la forme d’une subvention inavouée, financée par l’ensemble de la société, pour servir des intérêts privés.

En Europe, elle permet à la nouvelle bourgeoisie des métropoles d’avoir des employés de service à bas prix, pour satisfaire ses caprices. Le tout devient catastrophique.

Il ne faut plus parler de réduction de l’immigration, mais la ramener à sa part la plus minimale possible, tout simplement, comme cela a déjà eu lieu dans l’histoire, lorsqu’un pays a trop accueilli et n’est tout simplement plus capable d’intégrer.

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