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L'article provient de TVA Sports
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Le record de Wayne Gretzky en danger

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2021-11-23T19:55:20Z
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Alex Ovechkin a beau être âgé de 36 ans (et en avoir l’air de 46), il ne ralentit pas. À sa 17e saison dans la LNH, le Tsar produit au même rythme qu’à ses jeunes années. Une constance qui pourrait lui permettre d’atteindre le plateau des 50 buts pour la neuvième fois de sa carrière. 

Ses 15 buts en 19 matchs le placent en bonne voie de rejoindre Mike Bossy et Wayne Gretzky, les deux seuls autres patineurs à avoir atteint ce plateau à neuf reprises. Du même coup, il deviendrait le plus vieux joueur de l’histoire du circuit à secouer les cordages aussi souvent en une seule saison. 

Au-delà de ça, une récolte de 50 buts le placerait à 180 des 894 de Gretzky, au sommet des buteurs de l’histoire de la LNH. Déjà, les paris sont ouverts à savoir si le Russe y parviendra.

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«Je n’exclurais pas cette possibilité», a lancé Jake Allen, qui affrontera le franc-tireur et ses coéquipiers des Capitals, mercredi soir.

Ralenti par deux conflits 

Au rythme où produit Ovechkin depuis le début de sa carrière (0,61 but par match), il aura besoin de 188 rencontres supplémentaires pour supplanter Gretzky. Soit un peu plus de deux saisons de 82 matchs.

«Il a assurément des chances d’y arriver, a convenu Dominique Ducharme. Peu de gens croyaient que ce record pouvait être menacé. On le croyait intouchable.»

Nos aïeux disaient la même chose lorsque Gordie Howe a tiré sa révérence avec 801 buts au compteur au printemps de 1980. Et pourtant.

«Le voir demeuré aussi constant à son âge, c’est difficile de gager contre lui. Ça semble être l’un de ses objectifs. Et, en plus, c’est un gars compétitif, a ajouté Ducharme. C’est formidable de constater qu’un joueur peut défier ce record.»

Dire que cette marque serait sur le point d’être abaissée si la carrière du capitaine des Capitals n’avait pas été ralentie par deux conflits de travail et deux saisons écourtées par la pandémie. Des embûches qui ont privé Ovechkin de 156 matchs.

Une balle courbe 

Les joueurs du Canadien auront comme mandat de ralentir la progression d’Ovechkin, ce qui ne s’annonce jamais une mince tâche. Et ce, même si tout le monde connait ses tendances.

«Si quelqu’un avait trouvé comment le contrer, il aurait remporté un prix Nobel», a ironisé Allen, qui a cédé deux fois contre lui au cours de sa carrière. 

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«Il possède le tir sur réception le plus puissant que j’aie vu. En plus, la rondelle courbe. Parfois, elle a une trajectoire tombante, a expliqué le gardien du Canadien. Il possède un arsenal que bien peu d’autres joueurs possèdent.»

David Savard, qui l’a souvent affronté dans l’uniforme de Blue Jackets de Columbus, rivaux des Capitals dans la division Métropolitaine, peut également témoigner de la puissance de son tir.

David Savard.
David Savard. MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTREAL

«J’ai bloqué quelques-uns de ses tirs sur réception. C’est plus ou moins plaisant, mais ça fait partie de la job, a-t-il souligné. Lorsqu’il est en supériorité numérique, il s’en donne à coeur joie.»

Du coin de l’oeil 

Le fait d’être entouré d’Evgeny Kuznetsov et de John Carlson empêche l’adversaire de se consacrer uniquement à sa couverture, ce qui lui permet d’avoir un peu plus de liberté. Comme s’il en avait réellement besoin.

«Il faut toujours savoir où il se trouve sur la patinoire, mais tu ne peux pas rester strictement à côté de lui. Sinon, ça ouvre le jeu. Il faut donc bloquer les lignes de tirs et les lignes de passes en sa direction le plus possible», a expliqué le défenseur du Canadien.

C’est à Jake Evans et ses compagnons de trios que reviendra probablement la grosse part du mandat d’avoir un oeil sur Ovechkin.

Jake Evans.
Jake Evans. Photo d'Archives Martin Chevalier

C’est le mandat qui lui avait été confié lors de la visite de Sidney Crosby et Penguins. Le résultat avait été peu concluant, mais l’équipe complète avait connu une soirée difficile.

«En général, Jake réagit bien. J’aime ce qu’il fait, comment il prend de la maturité et comment il gagne en confiance. Je l’oppose aux bons trios adverses. Avec ses coéquipiers, il fait du bon travail.» 

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