Le Québec est entré dans «une économie de guerre», selon un spécialiste du commerce

Le Québec est entré dans «une économie de guerre», estime Jacques Nantel, professeur émérite à HEC Montréal. 

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«La seule affaire qui est prévisible en ce moment, c’est qu’on rentre, qu’on le veuille ou pas, dans une espèce d’économie de guerre. Là, les tanks ne sont pas encore sur le terrain, on n’est pas là, mais c’est une guerre économique», a-t-il déclaré lors d’une entrevue à QUB radio au 99,5 FM Montréal. 

«S’il y a une chose sur laquelle moi je miserais, c’est que Trump ne reculera pas, surtout par rapport au Canada», a-t-il poursuivi.

En entrant dans ce climat tendu, le Québec se devait d’aider ses entreprises par rapport à leurs liquidités et lancer de grands chantiers d’infrastructures afin d’utiliser l’acier, l’aluminium et le bois d’œuvre qui est produit ici, selon le chercheur et spécialiste du commerce.

Le gouvernement du Québec, qui a affiché le déficit record de 13,6 milliards $, n’avait pas le choix de casser la tirelire pour faire face aux bras de fer qui se profile avec les États-Unis.

D’ailleurs, la dette du Québec n’inquiète pas l’expert.

«Quand on me dit “Oh, mais là, on a augmenté à 13 milliards le déficit du Québec, c’est 1,3 % du PIB du Québec.” [C’est] comme si je te disais, si tu gagnes 100 000 $ par année, tu vas t’endetter pour 1300 $. C’est ça qu’il faut dire aux gens», a relativisé M. Nantel.

«Ça ne m’inquiète pas parce qu’en économie de guerre, si tu retournes au budget des années 1943-1944, dans l’économie de guerre, on allait jusqu’à 20 % du PIB. On ne le souhaite pas. Ça nous a pris jusqu’en 1970 pour résorber cette dette-là de guerre par la suite», a-t-il ajouté.

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