Le PQ souhaite limiter l'immigration à 35 000 arrivants par année
Agence QMI
Le chef du Parti Québécois (PQ) a réclamé, lundi matin, un changement dans le modèle d’immigration, qui limiterait le nombre de nouveaux arrivants à 35 000, pour protéger la langue et la culture du Québec.
• À lire aussi: Le PQ veut hausser le salaire minimum à 18$ de l’heure
• À lire aussi: Des politiciennes se souviennent où elles étaient lors de l'attentat contre Pauline Marois
«Je propose un changement substantiel dans le modèle d’immigration, parce que la réalité culturelle et linguistique du Québec implique qu’on doit trouver un modèle spécifique au Québec», s’est exclamé Paul St-Pierre Plamondon lors d’un passage à Lévis.
Le parti indépendantiste a notamment proposé de revoir les seuils d’immigration en le ramenant à 35 000 arrivants par année. Tous les immigrants économiques devront être francophones, a-t-il ajouté.
Le chef du PQ s’est défendu d’être opposé à l’arrivée de nouveaux Québécois.
«Ce qu’on remet en question, c’est un modèle d’immigration. La discussion porte bien sûr sur le modèle, et non sur les personnes», a clamé M. St-Pierre Plamondon.
«On l’a démontré avec les Syriens, les Ukrainiens. On a à cœur la réussite de tout le monde au Québec», a-t-il ajouté.
Le chef du PQ s’est aussi attaqué au «mythe» de l’immigration pour lutter contre le manque de main-d’œuvre.
«Ça ne veut pas dire que l’immigration économique n’a pas son utilité. On peut aller chercher une main-d’œuvre spécifique pour une entreprise dans le besoin. Mais macro-économiquement, le fait d’ajouter des personnes ne change rien à la pénurie de main-d’œuvre parce que ces gens-là sont à la fois travailleurs et consommateurs», a-t-il affirmé.
Le parti indépendantiste a également critiqué la gestion de l’immigration par Ottawa.
«Il y a un vrai système de discrimination indigne de la part du fédéral où on se rend compte qu’à peine 10% des demandes de visa dans les universités francophones sont acceptés. En d’autres mots, les étudiants francophones sont ralentis, mais les étudiants anglophones, eux, ont la voie rapide. Ça ne peut pas être autre chose qu’intentionnel», a fulminé Paul St-Pierre Plamondon en promettant de plafonner à 20% le ratio d’étudiants hors Québec non francophones acceptés dans la province.