Le Bloc fait de «l’autoneutralisation», affirme Mathieu Bock-Côté
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TVA Nouvelles
La position affichée par le chef du Bloc Québécois au cours des derniers jours déplaît au chroniqueur Mathieu Bock-Côté.
Ce dernier reproche à Yves-François Blanchet d’affirmer que son parti sera coopératif avec un éventuel gouvernement libéral de Mark Carney.
«Le Bloc québécois n'a pas pour fonction d'huiler le système fédéral canadien. Le Bloc n'est pas le troisième pilier du progressisme pancanadien. Le Bloc n'est pas la variable québécoise du progressisme pancanadien», a argumenté M. Bock-Côté lors de l’émission Le Bilan.
Celui-ci rappelle que le Bloc Québécois souhaite faire sécession et, selon lui, doit «faire le procès du régime canadien».
Mathieu Bock-Côté n’aime pas l’attitude «responsable» du chef bloquiste.
«Responsable, c'est l'autre nom quelquefois de l'automutilation, ou plus exactement de l'autoneutralisation», clame le chroniqueur.
«Cette volonté de s'aseptiser soi-même, c'est dans les années 70, les catholiques appelaient ça la pédagogie de l'enfouissement. On va cacher nos convictions, puis on va être encore plus convaincants ici. Mais quand les souverainistes pratiquent la pédagogie de l'enfouissement, on ne va pas leur dire qu'on est souverainiste puis ils vont voter pour nous puis on va être encore plus efficaces dans la promotion de l'indépendance», soutient-il.
Celui-ci estime qu’il s’agit d’une erreur de la part d’Yves-François Blanchet et qu’il devra le réaliser tôt ou tard.
«Peut-être que quand on fera le bilan de la campagne, ce ne sera pas une défaite des souverainistes, ça va être une défaite d'une campagne très particulière où le Bloc a préféré le progressisme au nationalisme», mentionne Mathieu Bock-Côté.
Pour voir le segment complet, visionnez la vidéo ci-haut.