Le phénomène des Sedin et Luongo, vécu de l'intérieur
TVA Sports
L'ancien joueur des Canadiens de Montréal, Maxim Lapierre a disputé 614 parties dans la Ligue nationale de hockey (LNH) au sein de cinq organisations différentes.
Le moins que l'on puisse dire est que son passage avec les Canucks de Vancouver, où il a côtoyé les frères Sedin et Roberto Luongo a été plus que marquant.
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À l'occasion de l'intronisation de ces trois monuments du circuit Bettman au Temple de la renommée du hockey, Lapierre a expliqué au balado La Dose pourquoi ces trois athlètes étaient si uniques et exceptionnels, vu de l'intérieur.
Un talent unique
«C’est un honneur bien mérité. Les frères Sedin ont changé le hockey notamment par leur façon d’évoluer en avantage numérique et de protéger la rondelle.»
«Leur talent était vraiment différent de tous les autres joueurs spectaculaires que j’ai côtoyés au fil de ma carrière. Ils se démarquaient à leur façon des Sidney Crosby, Alex Ovechkin et Alex Kovalev. Ils complétaient un duo unique.»
Écoutez les propos complets de Maxim Lapierre dans l'onglet ci-dessous.
«J’ai eu la chance d’évoluer sur un trio composé d'Alex Burrows et Henrik Sedin en raison d’une blessure à Daniel. Ç’a probablement été les meilleurs moments de ma carrière offensivement. C’était tellement facile de jouer avec ces gars-là. Ils faisaient de la magie avec la rondelle», a renchéri Lapierre, qui a défendu les couleurs des Canucks durant trois campagnes.
«Ce n’est pas leur talent et les jeux spectaculaires qui m’ont le plus marqué, mais bien la classe et le respect de ces deux hommes d’exception. Ils étaient tellement gentils avec tout le monde.»
Vancouver, nulle part comme ailleurs
«J’ai été acquis par les Canucks à la date limite des échanges. Dès que je suis arrivé à Vancouver, les joueurs m’ont traité et fait sentir comme si j’étais un ajout de la trempe d'Alex Ovechkin et non comme un gars de quatrième trio.»
«Chaque personne est venue me voir et a passé du temps sincère et de qualité avec moi. J’ai côtoyé de bons vestiaires, mais là-bas c’était unique.»
«Les gros noms de l’équipe remerciaient les joueurs de profondeur pour avoir bloqué des lancers après les parties. Tu ne vois pas souvent dans la Ligue nationale de hockey, en fait je n’avais jamais vu ça de toute ma vie.»
«Comment ne pas se donner corps et âme après ça. C’est ça du leadership», a conclu l'auteur de 139 points dans le circuit Bettman.
Un meilleur que l’autre?
«C’est difficile à dire. Si on fait un parallèle avec les Canadiens de Montréal, Henrik avait un style de jeu comparable à Nick Suzuki, car ils sont des joueurs intelligents qui passent bien la rondelle. Daniel était davantage un marqueur. Il était le Cole Caufield des Canucks si on cherche un comparable avec le CH. À l’interne, c’est comme ça qu’on les voyait.»
Une question persiste
«Auraient-ils eu la même carrière s’ils n’avaient pas joué ensemble? On ne le sera jamais, mais la question se pose.»
Roberto Luongo, un gardien pas comme les autres
«Roberto était un grand leader à Vancouver. Il prenait la parole et il n’était pas gêné de passer des commentaires entre les périodes ou lors des séances vidéo.»
«Souvent les gardiens sont dans une bulle. Ce n’était pas le cas avec Luongo.»
«On pourrait dire qu'on avait huit capitaines avec les Canucks. L'organisation comptait sur des hockeyeurs comme Kevin Bieksa, Henrik et Daniel Sedin, Roberto Luongo, Alex Burrows, Ryan Kesler, Manny Malhotra et Dan Hamhuis. Ce n’est pas seulement le "C" qui définissait le leadership de ce club.»