Le PCQ et la CAQ dominent à la guerre des pancartes

S’il faut en croire le nombre de pancartes installées au déclenchement des élections hier, la Coalition Avenir Québec (CAQ) et le Parti conservateur du Québec (PCQ) se feront une chaude lutte à Québec, tandis que les libéraux, qui ont peu d’espoir dans la région, sont presque invisibles.

• À lire aussi: La campagne en images – jour 1: les hostilités sont lancées!

• À lire aussi: Pancartes électorales: sitôt posées, sitôt vandalisées

• À lire aussi: Les pancartes déjà bien visibles au Québec

Le Journal a sillonné les grands axes routiers de sept circonscriptions de la Capitale-Nationale constatant que le PCQ a été très agressif dans sa stratégie de visibilité à Québec. 

Selon la professeure titulaire en communication sociale à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Mireille Lalancette, le déploiement des bénévoles sur le terrain depuis samedi vient confirmer l’importance des affiches électorales durant une campagne.  

«On n’a pas dormi. Du jour au lendemain on a installé des pancartes. On veut être présents et montrer les candidats rapidement», explique-t-elle.

Pendant ce temps, l’absence des libéraux sur les poteaux fait jaser et envoie un signal négatif aux électeurs. Ironiquement, la situation vient rappeler le slogan de campagne de l’ancien chef Jean Charest en 2003 : «Nous sommes prêts». Cette fois, c’est tout le contraire. 

•  Écoutez l'édito de Philippe-Vincent Foisy diffusé chaque jour à Salut Bonjour en direct 7 h 30 via QUB radio :

Les libéraux pas prêts

«Ils ne sont pas prêts et ils n’ont pas assez de bénévoles», c’est le message envoyé aux citoyens, d’autant plus qu’avec des élections à date fixe, tu ne peux plaider la surprise, estime M^me Lalancette.

En contrepartie, la présence accrue des conservateurs dans les rues confirme que le parti a progressé et qu’il est à prendre au sérieux. «J’ai fait Québec-Trois-Rivières et il [Duhaime] est partout», mentionne la professeure.

D’ailleurs, Éric Duhaime est sans contredit le chef que l’on peut apercevoir le plus souvent, en solo sur des pancartes, tous partis confondus. Un choix stratégique, selon Mireille Lalancette. Concernant les autres chefs, il est possible de voir François Legault à quelques reprises dans les rues, mais en duo avec la candidate ou le candidat d’une circonscription.

De son côté, Québec solidaire (QS) mise sur le duo Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé sur quelques affiches. Paul St-Pierre-Plamondon du Parti Québécois (PQ) est aussi très présent surtout dans les circonscriptions favorables à QS. 

Des circonscriptions ciblées

Les candidats de Québec Solidaire et du Parti Québécois sont également bien en vue, surtout dans les circonscriptions historiquement sympathiques aux deux partis.  

Dans Jean-Lessage, le député sortant Sol Zanetti est partout. Tandis que le PQ tente d’aller chercher l’attention des citoyens pour une possible percée de Michaël Potvin. 

La circonscription de Taschereau, qui était détenue par Catherine Dorion, est tapissée d’affiches du candidat Étienne Grandmont, qui souhaite lui succéder comme député solidaire. On peut également apercevoir Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé plus souvent que dans les autres circonscriptions puisque QS ne voudrait surtout pas perdre ce siège à l’Assemblée nationale.