Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal

Les conservateurs veulent protéger la gestion de l’offre

Photo Agence QMI Guy Martel
Partager

Raphaël Pirro

2021-08-22T16:15:05Z
2021-08-22T18:16:58Z
Partager

Le chef conservateur Erin O’Toole promet aux agriculteurs qu’ils recevront plus rapidement les compensations dues en vertu des programmes de gestion de l’offre et des traités de libre-échange s’il est élu.

M. O’Toole se donne 100 jours pour adopter un programme de compensation pour les transformateurs sous gestion de l’offre.

Le programme était inclus dans le cadre de l’Accord économique et commercial global avec l’Europe (AECG) ainsi que L’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (APTGP) avec l’Asie.

«Pour le bien des producteurs et des transformateurs, je m’engage à ce que toute compensation encore due soit versée rapidement, selon un échéancier précis», a fait savoir M. O’Toole dans un communiqué dimanche matin.

Il annonce aussi son intention de renégocier l’échéancier de compensation des transformateurs et producteurs dont le calendrier de revenu a été perturbé par l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACÉUM).

D’autre part, le Parti conservateur désire mettre de la pression sur les producteurs étrangers qui veulent exporter au Canada en imposant de nouvelles normes sur les importations de lait, d’œufs et de volailles. Ces normes auraient pour objectif de faire respecter «le niveau de qualité du Canada».

 Opioïdes

Erin O’Toole veut traiter la crise des opioïdes comme une crise sanitaire en mettant sur pied 50 nouveaux centres d’aide communautaires et créer 1 000 lits résidentiels pour les toxicomanes à travers le pays.

Cette promesse s’accompagne d’un investissement de 325 millions $.

«C’est une approche moderne pour notre parti et c’est très important pour notre pays», a dit le chef conservateur.

Sans se prononcer clairement sur la décriminalisation des drogues comme approche pour répondre à la crise, M. O’Toole a tranché avec la position conservatrice traditionnelle en indiquant que seuls les vendeurs de drogue devraient être visés par le système criminel, et non les utilisateurs.

«Je ne crois pas qu’une personne avec une dépendance devrait être punie. Je crois qu’elle devrait être aidée», a-t-il dit.

Cette annonce fait partie du plan pour la santé mentale du Parti conservateur, qui en a fait un cheval de bataille lors de la campagne.

Le plan se déploierait de manière culturellement adaptée pour les communautés autochtones du pays, où les problèmes de toxicomanie sont plus élevés que dans le reste de la population.

En moyenne, ce sont 17 Canadiens chaque jour qui meurent d'une surdose liée à la consommation de drogue.

Publicité
Publicité