Le pape François a inspiré Mark Carney

Le décès du pape François fait réagir les politiciens canadiens, en particulier Mark Carney, un catholique pratiquant qui s’est dit inspiré par le souverain pontife progressiste.

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Le chef libéral a souligné l’«engagement inébranlable» de François «à placer la dignité humaine au centre de nos systèmes économiques et politiques».

Le chef néodémocrate Jagmeet Singh a lui aussi été marqué par cet engagement du souverain pontife qui, dit-il, «a mis au défi les dirigeants politiques et économiques de faire passer les personnes avant les profits».

Le pape qui fustigeait «l’égoïsme», «l’insensibilité» et «l’indifférence» des pays riches avait organisé en 2014 le Conseil pour un capitalisme inclusif à Rome, auquel a participé M. Carney.

Pour lui, c’était «un homme d’une grande clarté morale, d’un courage spirituel et d’une compassion sans bornes», qui a rien de moins que «redéfini les responsabilités morales du leadership au XXI^e siècle».

Réconciliation avec les Premières Nations

M. Carney et M. Singh ont rappelé son engagement pour l’environnement et pour la réconciliation avec les peuples autochtones, auxquels il a présenté, lors de sa visite au Canada en 2022, les excuses de l’Église pour son rôle dans le système des pensionnats.

Le chef néodémocrate, qui a assisté à cet événement, estime que les excuses papales «ont constitué une étape importante vers la vérité et la réconciliation avec les peuples autochtones». «Mais il y a plus à faire pour l’Église et nous tous dans le processus de réconciliation», a ajouté M. Carney.

À l’occasion de sa visite au Québec, le pape argentin avait rencontré François Legault, qui se rappelle «un homme juste et qui a fait preuve d’une grande écoute».

Le premier ministre du Québec estime lui aussi que «le pape François aura marqué les esprits par son humilité, son ouverture et sa compassion pour les plus vulnérables».

Premier pape non européen, Jorge Mario Bergoglio était aussi le premier pape jésuite, une congrégation qui centre ses activités sur l’évangélisation, l’éducation et la justice sociale. Son nom papal était un hommage à saint François, «le plus pauvre parmi les pauvres».

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Poilievre et Blanchet plus brefs

Le chef conservateur et le chef du Bloc Québécois se sont pour leur part montrés beaucoup plus succincts, se contentant de condoléances.

«Son travail avait un impact important à travers le monde, y compris pour les non-catholiques, et tout le monde est solidaire en offrant nos condoléances», a résumé Pierre Poilievre.

Dans la même veine, Yves-François Blanchet a adressé ses «condoléances aux Québécois de confession chrétienne et catholique attachés à l’institution et la personne du pape».