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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Plus de rats dans votre cour? C’est normal et voici pourquoi ils vont continuer à proliférer

Le réchauffement climatique favoriserait la prolifération des rats en ville

Mieux connu sous le nom de «rat d’égout», le rat de Norvège mesure entre 30 et 45 cm. Il est capable de grimper, de nager et de sauter pour se frayer un chemin jusqu’à l’intérieur des bâtiments et des habitations, mais a horreur du froid. Source: Exterminateurs associés
Mieux connu sous le nom de «rat d’égout», le rat de Norvège mesure entre 30 et 45 cm. Il est capable de grimper, de nager et de sauter pour se frayer un chemin jusqu’à l’intérieur des bâtiments et des habitations, mais a horreur du froid. Source: Exterminateurs associés Photo fournie par EXTERMINATEURS ASSOCIÉS
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Photo portrait de Mathieu-Robert Sauvé

Mathieu-Robert Sauvé

23 février
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Si vous pensez qu’il y a plus de rats dans vos rues et chaumières qu’avant, vous avez probablement raison, conclut une étude internationale menée sur 17 ans dans plusieurs métropoles.

Le rat d’égout connaît une recrudescence de sa population dans les grandes villes depuis une vingtaine d’années, conclut une étude internationale qui vient de paraître dans la prestigieuse revue Science.

Les principales causes? Le réchauffement climatique et l’étalement urbain.

Photo ADOBE STOCK
Photo ADOBE STOCK

«Notre recherche révèle que les villes où les températures augmentent plus rapidement enregistrent une augmentation plus importante de l’activité et des observations de rats», écrivent les auteurs, qui ont compilé les données de 16 villes d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie depuis 2007.

Meilleure croissance

Non seulement les rats croissent plus vite et s’alimentent mieux dans des températures chaudes, leur reproduction est également plus efficace.

Impossible de l’éradiquer, mentionnent les auteurs, qui ont remarqué que les rats étaient plus nombreux là où la densité de population et l’urbanisation étaient plus intenses.

Et comme les hivers sont plus doux et les étés plus longs dans la plupart des villes étudiées, il faut s’attendre à ce que les rats continuent de prospérer.

Rat capturé dans la cour d’une résidence de l’arrondissement Notre-Dame-de-Grâce–Côte-des-Neiges, où les signalements sont en hausse. Photo Mathieu-Robert Sauvé
Rat capturé dans la cour d’une résidence de l’arrondissement Notre-Dame-de-Grâce–Côte-des-Neiges, où les signalements sont en hausse. Photo Mathieu-Robert Sauvé Photo MATHIEU ROBERT-SAUVÉ

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12 mois par an

«On répond de plus en plus à des appels pour la dératisation dans tous les coins de la ville, et ce, 12 mois par an», convient Michel Grenier, propriétaire des Exterminateurs Associés, une entreprise fondée en 1972.

Michel Grenier, président d’Exterminateurs Associés Inc. COURTOISIE
Michel Grenier, président d’Exterminateurs Associés Inc. COURTOISIE Photo fournie par EXTERMINATEURS ASSOCIÉS

À son avis, la prolifération de cette vermine dans la région montréalaise est moins une question de réchauffement climatique que d’installations sanitaires inadéquates. Certaines décisions administratives ont aussi pu rendre la vie du rat plus facile.

La collecte des ordures, par exemple, qui se fait maintenant aux deux semaines plutôt que sur une base hebdomadaire dans certains quartiers, augmente la disponibilité des ressources pour les rats. De plus, le bannissement de pesticides capables d’éliminer les rongeurs nuit au travail des exterminateurs, déplore M. Grenier.

«La Ville avait interdit tous les meilleurs produits. Elle en a autorisé certains depuis, mais pas les plus efficaces...»

Le rat en bref

  • Le rat d’égout (Ratus norvegicus) est aussi appelé rat de Norvège, rat brun ou surmulot.
  • Présent partout sauf en Antarctique, le rat accompagne nos communautés depuis des millénaires. Porteur de plus de 50 maladies qui peuvent se transmettre aux humains, il est traqué sans relâche.
  • Les dégâts causés par les rats coûtent 27 G$ par année aux États-Unis.
  • L’étude réalisée par une vingtaine d’auteurs américains, brésiliens, néerlandais et japonais portait principalement sur des villes américaines, mais également canadienne (Toronto), européenne (Amsterdam) et japonaise (Tokyo).
  • Basée sur les observations rapportées par les services municipaux, l’étude identifie seulement trois villes qui n’ont pas vu leurs populations de rats augmenter: Tokyo, au Japon, et Louisville et La Nouvelle-Orléans, aux États-Unis.
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