Le mystère s’épaissit autour du meurtre d’un ado de 16 ans à Montréal
TVA Nouvelles
Plus de 24 heures après le meurtre d’un adolescent de 16 ans dans le quartier Saint-Michel, à Montréal, le mystère et l’incompréhension entourant le drame persistent.
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Il semble de plus en plus clair que le jeune Thomas Trudel se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Selon les proches de la victime, l’adolescent ne consommait pas de drogue et respectait toujours les règles de ses parents.
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«Je le voyais souvent avec plusieurs autres personnes. Je me disais qu’il devait être gentil, quelqu’un qui était vraiment aimé», témoigne un élève de l'école secondaire que fréquentait la jeune victime.
«Il avait tout le temps le sourire. Il était tout le temps de bonne humeur. Il avait l’air d’avoir de bons amis. Je ne l’ai jamais vu traîner avec des personnes fake. Il ne méritait pas ça. C’est un peu inquiétant, de se dire qu’il n’avait rien à voir et qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment», raconte un autre adolescent.
Pendant ce temps, l’enquête du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) se poursuit, mais le flou subsiste. Aucune arrestation n’a été faite dans cette affaire.
De leur côté, les experts pensent qu’il pourrait s’agir d’une initiation liée aux gangs de rue.
«Il y a toutes sortes de choses qui circulent présentement sur internet. Il y a des initiations au niveau des gangs de rue. Il y a même des commandes qui sont faites, où l’on propose à des jeunes de commettre un crime violent juste pour pouvoir faire [leur] place», estime Daniel Cléroux, analyste en intervention policière et ancien policier du Service de police de la Ville de Laval.
Plaidoyer pour une meilleure réglementation
Le député libéral de la circonscription de Viau, Frantz Benjamin, a exigé mardi que plus d’argents soient investis dans le contrôle des armes à feu.
Lui-même père d’une adolescente de 17 ans, M. Benjamin s’est dit préoccupé par le troisième meurtre d’ado sur le territoire de Montréal.
«Je plaide pour qu’il y ait plus d’actions sur le contrôle des armes à feu, parce que ça n’a tout simplement pas d’allure, qu’un jeune de 16 ans, qui a toute sa vie devant lui, qui aujourd’hui est tombé par terre... Ça n’a pas d’allure!» lance le député.
Frantz Benjamin est d’avis qu’il revient à l’État de mieux protéger les jeunes.
Lundi soir, sur Twitter, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a offert ses condoléances aux proches du jeune homme.
«Les policiers du SPVM enquêtent afin de faire la lumière sur ce drame. Nous sommes de tout cœur avec la communauté», a-t-elle écrit.
La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ) s’est pour sa part dite préoccupée.
«La violence qui monte en flèche dans nos rues, à Montréal, est plus préoccupante que jamais. Nous devons en faire plus dès maintenant pour éviter que ce genre de drame se reproduise», a-t-elle indiqué sur Twitter.