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L'article provient de Le Journal de Montréal

Grévin Montréal ferme ses portes

Le musée de cire était au centre-ville depuis avril 2013

Photo tirée de Facebook
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Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2021-09-16T15:18:54Z
2021-09-16T23:40:12Z
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Les statues de cire de Grévin Montréal n’ont pu survivre à la pandémie. Le musée a annoncé aujourd'hui qu’il fermait ses portes définitivement le jour même. Près d’une quarantaine de statues, parmi les 128 que comptait l’établissement, auront une deuxième vie à Paris. Mais une vente aux enchères publiques n’est pas envisagée.

Mado Lamothe et sa statue lors de l’ouverture de Grévin Montréal, en avril 2013.
Mado Lamothe et sa statue lors de l’ouverture de Grévin Montréal, en avril 2013. Photo d'archives, Agence QMI

C’est en avril 2013 que la célèbre marque française Grévin ouvrait sa première déclinaison à l’international, au centre-ville de Montréal. Huit ans et demi plus tard, la Compagnie des Alpes, qui en est propriétaire, a décidé de mettre la clé dans la porte du musée du Centre Eaton.

La décision a été prise en raison de la pandémie, confirme la directrice générale de Grévin Montréal, Kathleen Payette. « On a été fermés pendant environ 50 semaines [depuis le printemps 2020], dit-elle. On a rouvert les portes à la fin février, mais la fréquentation n’était pas à la hauteur de nos attentes. »

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L’absence complète de touristes étrangers, sans compter les autres régions du Québec qui boudaient Montréal, a fait mal au musée. Et parce qu’elle est une entreprise privée sous contrôle français, la compagnie n’a pu bénéficier des mêmes subventions que d’autres musées.

Avant la pandémie, Grévin Montréal employait de 35 à 40 personnes. Après avoir mis à pied la majorité de l’équipe au début de la pandémie, l’établissement comptait une vingtaine d’employés depuis sa réouverture.

Pas de vente aux enchères

Avec cette fermeture, qu’arrivera-t-il des 128 statues qui se trouvaient dans le musée ? « On offre actuellement aux personnalités la possibilité de récupérer leur personnage pour qu’il ait une seconde vie », mentionne d’abord Mme Payette.

La statue de Gilles Vigneault.
La statue de Gilles Vigneault. Photo d'archives, Agence QMI

Trente-neuf statues, des Québécois connus à l’étranger, mais aussi certaines vedettes internationales, devraient faire le voyage pour aller au musée Grévin de Paris. Grévin Montréal est aussi en pourparlers pour faire des dons à certains musées québécois.

Eh non, vous ne pourrez pas acheter la statue de Ricardo pour la mettre fièrement dans votre cuisine ! Une vente aux enchères pour le public n’est pas du tout envisagée par le musée. « Comme on parle de l’image de vraies personnes, on ne peut pas faire ça, répond Mme Payette. Ça ne peut pas devenir n’importe quoi. »

Si un artiste québécois décidait de ne pas récupérer sa statue, et qu’un musée n’en voulait pas non plus, qu’arriverait-il avec l’objet ? « Ce n’est pas une décision qu’on a prise encore à ce moment-là », répond la directrice.  

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