«Ce qu’ils nous demandaient, c’est ce qu’on livre aujourd’hui» dit Christian Dubé
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Agence QMI
Le gouvernement Legault a annoncé une série d’incitatifs financiers pour recruter, dans de courts délais, 4300 infirmières et convaincre celles en poste de le rester.
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Face à la crise de pénurie de personnel que traverse le secteur de la santé, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a décidé de mettre en place de grandes mesures, afin de renverser la tendance.
«Ce qu’on a déposé sur la table aujourd’hui, c’est ce qu’ils nous demandaient. Ils nous demandaient d’éliminer le temps supplémentaire obligatoire, de réduire massivement l’utilisation des agences privées, qui viennent prendre les bonnes heures de travail de ces gens-là. Ils nous demandent de participer à la gestion des horaires, puis en plus, ce qu’on a convenu, c’est qu’on allait leur enlever du travail administratif», a soutenu le ministre Dubé en ondes sur LCN.
Administratif
Plusieurs mesures ont été prises pour faciliter le travail administratif des infirmières, et un recrutement important de travailleurs dédiés à ces tâches-ci. Ces embauches créent un autre enjeu: celui de ne pas recréer une pieuvre administrative.
«En parallèle, on va travailler sur nos systèmes informatiques pour que justement ces gens-là aient de meilleurs outils», a voulu rassurer le ministre Dubé. «Il y a de grands plans de marche, et on se concentre sur le personnel. De certaines réactions que j’ai vues, on est excessivement contents de voir qu’on avance là-dedans».
Sceptique
La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec Nancy Bédard s’est montrée sceptique par rapport à ces promesses.
«Le premier élément était un engagement que les professionnels en soins n’auront pas à faire du temps supplémentaire obligatoire, et qu’à partir de maintenant, la conciliation travail-famille et le respect seraient les engagements les plus importants. Ça n’a pas été fort dans ce qu’on a entendu», a-t-elle déploré.
Le ministre Dubé a rétorqué à ses doutes, jugeant qu’ils étaient sans doute basés sur des expériences d’anciens gouvernements qui n’avaient pas été à la hauteur de leurs déclarations. Il a voulu rassurer sur sa bonne foi, et son envie de donner une suite à ses annonces.