Le milieu funéraire en zones orange insatisfait
Raphaël Beaumont-Drouin | TVA Nouvelles
Aucune nouvelle directive n’a été donnée pour les centres funéraires lors de l’annonce des changements de zone mercredi, une situation qui déplaît grandement au milieu qui reste limité à une capacité d’accueil de 25 personnes maximum.
«Les familles endeuillées souffrent du fait qu’elles ne peuvent pas se réunir», a ainsi déploré Annie St-Pierre, directrice générale de la corporation des thanatologues du Québec. «Il y a des très grands complexes funéraires qui sont capables d’accueillir 175-200 personnes.»
L’organisation demande alors au gouvernement «d’ajuster» ses directives.
Si les rassemblements de 100 personnes dans les lieux de culte seront permis dès lundi en zone orange, les salons funéraires sont toujours limités à un maximum de 25 personnes depuis le début du mois de janvier.
Mais certains directeurs de complexes funéraires demeurent tout de même confiants pour la mise en place de nouvelles mesures d’ici lundi.
«Dans la mesure où on permet jusqu’à 100 personnes dans une église, il serait propice de penser qu’il y aura un ajustement ou on permettra un nombre maximal en fonction de la superficie des salles», a expliqué David Émond, directeur général du complexe funéraire des Deux Rives.
La santé publique a d’ailleurs indiqué en fin d’après-midi jeudi que les lignes directrices concernant les funérailles seront communiquées «prochainement», a précisé la porte-parole du Ministère de la Santé et des Services sociaux, Noémie Vanheuverzwijn.
«Des discussions sont toujours en cours», a-t-il été ajouté.
«Bonne nouvelle» pour les lieux de culte
L’allègement des mesures pour les lieux de culte a par ailleurs été fort bien accueilli par Mgr. Gérald Cyprien Lacroix.
«C’est une bonne nouvelle! On passe de dix [personnes] à 100! C’est 90 personnes de plus. On est heureux de ça», s’est réjoui l’archevêque sur le parvis de la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.
Mgr. Lacroix a souligné qu’il est en attente des consignes et directives de la santé publique qui devraient arriver d’ici lundi.
«On se prépare, ça va prendre beaucoup de bénévoles pour bien accueillir [les croyants] et s’assurer qu’on respecte les normes sanitaires.»