Le message des Panthers et de Jonathan Huberdeau
Agence QMI
Le Québécois Jonathan Huberdeau ne semble pas avoir dit son dernier mot dans la course au trophée Hart et il l’a clairement fait savoir aux Maple Leafs de Toronto dans un match fertile en émotions, mardi.
La formation floridienne a montré pourquoi elle occupe le sommet de la section Atlantique, effaçant un retard de 5 à 1 pour finalement l’emporter 7 à 6 en prolongation. Comme ce fut souvent le cas depuis ses débuts dans la Ligue nationale de hockey en 2013, Huberdeau s’est révélé l’homme des grandes occasions en tranchant le débat face aux Leafs, couronnant une soirée de deux buts et de trois mentions d’aide.
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Aussi, avec désormais 102 points au compteur, l’ancien porte-couleurs des Sea Dogs de Saint John, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, figure parmi les candidats logiques au trophée récompensant le joueur par excellence du circuit Bettman. Certes, il est heureux de ses succès offensifs, mais il demeure concentré sur l’objectif ultime : la victoire et, bien entendu, la coupe Stanley. Mais pour ce faire, il faudra peaufiner quelques aspects du jeu d’ensemble.
«Nous ne pouvons faire cela à chaque rencontre. C’était amusant et il y avait beaucoup d’énergie, sauf que nous devons mieux jouer défensivement. Nous savons que nous pouvons marquer des buts, mais ça n’arrivera pas à chaque fois. Nous disons cela et le tout arrive. À l’approche des séries, il ne faut pas que ça se reproduise», a commenté le vétéran au site des Panthers relativement à la générosité des siens en défense.
«Au sein de ce groupe, il y a énormément de détermination et la volonté de travailler. Toutefois, nous savons cela [ne pas tomber en arrière dans les matchs] et on doit cesser le tout», a corroboré l’entraîneur-chef Andrew Brunette.
Gagner des matchs ennuyants
Habitué à du jeu nettement plus serré, l’ancien capitaine des Flyers de Philadelphie Claude Giroux sait que des parties de 13 buts sont rarissimes en éliminatoires. Il voit bien tout le talent en attaque des Panthers, qui l’ont acquis le mois dernier, mais ses coéquipiers doivent apprendre à fermer la porte aux meilleurs éléments de l’ennemi. Dans le cas contraire, les séries risquent d’être décevantes à Sunrise.
«Réellement, on ne se facilite pas la tâche, a admis le Franco-Ontarien qui a inscrit son premier filet avec les Panthers, mardi. On éprouve de la difficulté à jouer 60 minutes, mais lorsqu’on le fait, on peut causer passablement de dégâts. C’est excitant de remporter des matchs comme celui-là, mais nous devons trouver le moyen de gagner des parties qui ne sont pas autant enlevantes.»
Une grande saison
Pour revenir à Huberdeau, il continue d’épater la foule locale ainsi que ses coéquipiers. Il revendique quatre points de moins que Connor McDavid, meneur de la course au trophée Art-Ross. Il est déjà assuré de conclure la campagne avec sa meilleure récolte en carrière et personne ne s’en plaint dans le vestiaire.
«Je pense qu’il a été incroyable, a louangé Aleksander Barkov. Il a mené notre club tout au long de la saison. Il n’a pris aucune soirée de congé. Il est solide chaque fois qu’il se présente sur la patinoire et c’est incroyable de voir à quel point il est bon.»
Huberdeau est aussi le premier Québécois depuis Vincent Lecavalier et Martin St-Louis, en 2006-2007, à atteindre les 100 points. L’entraîneur-chef du Canadien de Montréal a d’ailleurs vanté son travail.
«Il y a une belle évolution dans son jeu, mais ça s’est fait graduellement, a dit St-Louis, ses propos étant repris par “Le Journal de Montréal”. Tu voyais quand il était jeune qu’il avait le talent pour devenir un très bon joueur dans la LNH. Quand tu l’entoures avec des joueurs de qualité, tu lui permets d’atteindre un autre plateau. Je ne suis pas surpris par sa production, surtout avec une équipe très offensive comme les Panthers.»