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L'article provient de TVA Sports
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Le meilleur défenseur de l'ère moderne?

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2022-06-21T20:04:12Z
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Cale Makar n’a pas beaucoup de poils sur le menton et il a encore les pommettes rouges d’un jeune homme. Derrière ce visage angélique se cache un prodigieux défenseur de seulement 23 ans. 

Candidat pour le trophée Norris pour une deuxième saison d’affilée et très sérieux aspirant à l’obtention du Conn-Smythe advenant une victoire de l’Avalanche du Colorado contre le Lightning de Tampa Bay en finale, Makar a conquis la LNH à une vitesse vertigineuse.  

L’Albertain a détruit l’adage voulant qu’un défenseur a besoin de beaucoup plus de temps pour se développer. 

« Cale est le meilleur défenseur au monde, a dit sans aucune hésitation le centre Nathan MacKinnon. Je le dis déjà depuis quelques années. Il est tellement dynamique comme patineur, il saute dans le jeu, il est intelligent. » 

« Cale est le meilleur joueur au monde, a renchéri le défenseur Devon Toews. Alors à mes yeux, c’est impossible de trouver un meilleur partenaire que lui. Il est au sommet des défenseurs de la LNH. Il me complète bien et je fais de mon mieux pour le compléter ! »

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« Je dois lui donner la rondelle le plus souvent possible, a poursuivi Toews. Je serais fou de ne pas le faire, il est un défenseur tellement spécial. Il n’y a pas un meilleur patineur que lui comme défenseur. Il peut créer de l’espace pour lui ou ses coéquipiers. » 

« Il ne se laisse pas distraire par les bruits à l’extérieur, a ajouté le directeur général, Joe Sakic. Il est un défenseur formidable. Il se concentre sur son boulot. Je ne pense pas que tu peux trouver un gars plus humble que Cale. » 

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Des fleurs pour Toews 

En 17 matchs depuis le début des séries, Makar a déjà amassé 26 points (7 buts, 19 passes) en plus de présenter un différentiel de +10. Il y a juste le monstre à deux têtes des Oilers d’Edmonton, Connor McDavid (33 points) et Leon Draisaitl (32 points) qui ont obtenu plus de points que lui depuis le début des séries. 

Et Makar n’a pas juste des missions offensives avec l’Avalanche. Il se retrouve sur la glace pour près de 27 minutes par rencontre et il a le mandat de ralentir les gros trios de l’équipe adverse en compagnie de Toews. 

À la journée consacrée aux médias de mercredi dernier au Ball Arena, Makar a offert un plaidoyer pour son complice avec l’Avalanche, le numéro 7, plutôt que de parler de ses propres exploits. 

« J’ai la chance de jouer avec l’un des meilleurs défenseurs de la LNH en Devon, a souligné Makar. Il est probablement encore méconnu. Mais à mes yeux, il est tellement un joueur clé pour nous. Il est une force tranquille pour nous à la ligne bleue. J’aime son calme, je le trouve bon dans tous les aspects. Pour moi, il est tout simplement incroyable et il devrait se retrouver parmi les candidats pour le Norris tous les ans. »

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La bonne route 

Quatrième choix au total au repêchage de 2017, Makar n’a pas fait le saut immédiatement au Colorado à l’âge de 18 ans. Il a sagement opté pour deux saisons de plus à l’Université du Massachusetts avant de jouer un premier match avec l’Avalanche, soit le 15 avril 2019 au premier tour des séries contre les Flames de Calgary. 

« Cale a montré une grande maturité dans sa décision d’attendre le bon moment pour passer chez les professionnels, a reconnu Jared Bednar, l’entraîneur en chef de l’Avalanche. On lui tirait l’oreille depuis déjà quelques temps pour le voir avec nous avant ça. Mais il a choisi de retourner une autre année dans la NCAA. À ses débuts avec nous, il se sentait prêt pour cette nouvelle étape. Il ne voulait pas juste survivre à la LNH, mais bien être un joueur dominant. »

« Après ma première année au Massachusetts, j’avais eu des discussions avec l’Avalanche pour obtenir un premier contrat, mais je sentais que j’avais besoin de temps pour me développer, a expliqué Makar. Il y avait des endroits précis dans mon jeu que je désirais améliorer et je sentais que je pouvais le faire en restant dans la NCAA. Je cherchais aussi à grandir comme personne, pas simplement comme joueur de hockey. À mes yeux, tu ne peux jamais prendre trop ton temps. J’aimais mieux être trop préparé que d’arriver rapidement et avec un peu moins de confiance. »

À sa troisième saison complète seulement dans la LNH, Makar a présenté des statistiques ahurissantes pour un jeune défenseur avec 86 points (28 buts, 58 passes) et un différentiel de +48 en 77 matchs seulement. 

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