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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Attaquée à coups de 2x4 par son ex-conjoint: «C’était la personne en qui j’avais le plus confiance au monde»

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Photo portrait de Valérie Gonthier

Valérie Gonthier

11 avril 2024
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«C’était la personne en qui j’avais le plus confiance au monde. Le sentiment de trahison est encore présent aujourd’hui.»

• À lire aussi: Il a attaqué sa conjointe à coups de planche de 2x4 pour mieux refaire sa vie

L’ex-conjointe de Pierre Berrard était persuadée qu’elle allait mourir le matin du 3 février 2022. Si bien qu’une fois rendue à l’hôpital, elle a demandé un crayon et du papier pour refaire son testament.

La victime a demandé qu’on taise son identité, pour minimiser les impacts sur sa famille.

Si la femme de 57 ans est encore en vie aujourd’hui, c’est certainement parce qu’elle a été rusée et a négocié avec son assaillant, et ce, malgré ses importantes blessures.

Elle lui a fait croire qu’elle lui laisserait tous les immeubles locatifs qu’ils possédaient, et qui valaient près de 3 M$.

Mais elle a aussi suggéré de faire croire à une vilaine chute dans les escaliers pour expliquer ses graves blessures.

Courtoisie
Courtoisie
Se tenir debout

Mais une fois derrière les portes closes de l’ambulance, elle a alerté les paramédics qu’elle venait d’être sauvagement agressée.

«C’était trop grave pour que je ne dénonce pas, il fallait que je sois soignée», a dit la femme dans une entrevue accordée après le plaidoyer de culpabilité de son ex, lundi.

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  • Écoutez le segment judiciaire avec Félix Séguin via QUB :

C’est la première fois qu’elle revoyait son ex-mari depuis l’attaque.

«Je ne l’ai pas lâché du regard, je voulais qu’il voie que je pouvais me tenir debout», a-t-elle lancé.

Courtoisie
Courtoisie

D’ailleurs, même si elle s’avoue satisfaite qu’il ait plaidé coupable, elle aurait aimé que le procès se tienne. Elle se disait prête à témoigner.

Elle est surtout déçue qu’il ait plaidé coupable à des voies de fait graves plutôt qu’à l’accusation initiale de tentative de meurtre.

À l’époque, l’attaque avait été décrite comme un quasi-féminicide par la juge Magali Lepage, qui avait refusé de le remettre en liberté. C’est cette même juge qui devra décider de quelle peine il écopera.

Lettre de l'accusé

«Pour ma sécurité, j’espère que ce sera une longue peine», a dit la victime, avouant avoir encore peur de l’homme.

Ce dernier n’avait pourtant jamais été violent, insiste-t-elle.

Pierre Berrard a lu une lettre d’excuses en salle d’audience, assurant ne jamais avoir voulu tuer sa victime.

Photo tirée de Facebook
Photo tirée de Facebook

Il dit d’ailleurs comprendre comment elle a pu se sentir après l’agression, lui qui s’est fait battre à trois reprises derrière les barreaux.

«On ressent la peur. Je suis empathique pour elle», a-t-il lu.

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