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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Le maire de San Antonio ira à Washington pour défendre le Canada

Ron Nirenberg portera le message de Québec à Washington, contre les tarifs, avec des centaines de maires états-uniens la semaine prochaine

Stéphanie Martin
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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

21 mars à 11h40
21 mars à 15h21
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SAN ANTONIO | Le maire de San Antonio ira à Washington avec des centaines d’autres maires états-uniens la semaine prochaine pour porter le message de Québec et d’autres villes contre les tarifs de Trump et en faveur du rétablissement des relations avec le Canada.

«Nous voulons exprimer à nos communautés et au monde l’importance des liens forts entre les villes des États-Unis et du Canada. [...] Ce message est plus fort que la politique. Il sera porté par San Antonio et moi» à Washington, a exprimé Ron Nirenberg, lors d’une mêlée de presse, vendredi, à l’hôtel de ville de San Antonio. Il sortait d’une rencontre avec son homologue de Québec, Bruno Marchand.

M. Nirenberg fera partie d’une délégation de quelques centaines de maires des plus grandes villes américaine qui se dirigera vers la capitale fédérale pour tenter de rétablir les ponts avec le Canada, mis à mal par la guerre commerciale lancée par Donald Trump dès le lendemain de son élection.

Les derniers détails de cette rencontre venaient d’être conclus au moment où il a rencontré la presse de Québec.

«Nous prônons la paix et les alliances, particulièrement avec nos amis, et les plus proches et les plus importants sont le Canada et le Mexique. Nous voulons que le monde sache que la force du lien entre ces pays ne peut pas être brisée par des politiciens capricieux à Washington.»

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Alliances importantes

Pour le maire de San Antonio, l’économie des États-Unis fleurit grâce aux alliances stratégiques avec les pays voisins. «Les familles aux États-Unis conservent leur emploi et peuvent atteindre le rêve américain grâce à l’amitié entre le Mexique et le Canada. Nous voulons maintenir cela.»

M. Nirenberg craint l’escalade, avec la rhétorique employée vendredi par le président Trump, qui a parlé du 2 avril comme du Jour de la libération, alors que les États-Unis imposeront ce jour-là des tarifs réciproques dans cette guerre lancée par Trump.

«Ce n’est pas la bonne route. Les tarifs imposés à nos amis ne punissent pas nos amis, ils punissent les familles américaines», a martelé Ron Nirenberg. Selon lui, les électeurs américains commencent à en saisir les effets. «Notre travail est d’informer adéquatement.»

Allié précieux

Pour le maire Marchand, cet allié qui portera à Washington le message des villes est précieux. «Il n’y a rien de plus fort qu’un Américain qui parle à un Américain. Pour nous, c’est une bonne nouvelle.» Il se félicite des liens tissés au fil des mois avec San Antonio, qui vont porter leurs fruits grâce à son homologue qui portera le message dans la capitale fédérale.

Ron Nirenberg est revenu sur son discours de la veille, alors qu’il avait dénoncé l’intimidation contre le Canada, en plein conseil municipal. Questionné sur le contraste entre le discours hostile de la part du président Trump et la solidarité exprimée par son conseil et lui envers la délégation de Québec, le maire a répondu: «Ce n’est pas surprenant à notre niveau. Plusieurs élus américains pensent comme nous à San Antonio et dans d’autres grandes villes», a soutenu le maire progressiste.

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